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Aného La Cité de la Pierre Sacrée

Aného La Cité de la Pierre Sacrée – Partie 1/2

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Le peuple des Guins se retrouve, au nouvel an lunaire, au sanctuaire Glidji-Kpodji, siège des 41 divinités, pour ce qu’ils appellent là-bas «La Cité de la Pierre Sacrée». Les Guins sont une ethnie du sud du Togo qui réside dans la région d’Aného, dans la préfecture des lacs Epé-Ekpé. Au Togo, la période de juillet à août correspond à la célébration de plusieurs fêtes traditionnelles. Elles sont souvent intimement liées au cycle des activités champêtres qui sont très importantes pour les populations. Aného est une grande ville culturelle. Par son histoire riche, qui date de plus de 3 siècles, deux grands évènements marquent sa vie culturelle : le festival des divinités noires et la prise de la Pierre sacrée (Kpessosso). De quoi s’agit-il exactement? C’est une célébration annuelle chez les Guins, qui n’a rien à voir avec le folklore. Généralement, c’est en septembre qu’elle a lieu, mais quelques rares fois elle se déroule au mois d’août. La cérémonie se tient dans la forêt, en présence des grands prêtres. Durant celle-ci, et selon la couleur de la Pierre prise, l’oracle dévoile le destin des Guins pour l’année à venir.

La couleur de la pierre en question peut être le présage de bonnes ou mauvaises nouvelles. La pierre blanche ou bleu azur sont celles pour lesquelles « on retient son souffle ». La blanche est annonciatrice de bonheur, de messages de prospérité et de réconciliation. Dans ce cas, le peuple sait d’office qu’il doit faire plus d’offrandes aux divinités de l’eau. Si, par malheur, elle est rouge, c’est le signe de tourments à venir. Cela peut entrainer une grande période de sécheresse, de mauvaises récoltes ou de divers types d’accidents. Les Guins doivent se conformer au respect des interdits s’ils souhaitent tenir éloigné de la cité tout malheur.

Il faut savoir que dans cette région, la tradition animiste cohabite de façon très réussie avec les églises chrétiennes. A chaque rendez-vous annuel, tout le peuple est mobilisé. Des foules d’adeptes se pressent vers Aného. Ce sont des acteurs de la vie sociale, politique et culturelle. Cet événement est devenu un véritable rendez-vous des sociétés initiatiques de l’Afrique ouvert sur le reste du monde. C’est d’ailleurs ainsi qu’est né un festival très particulier où se croisent des Zulus d’Afrique du Sud, des Antillais, des Africains-Américains… Ce clin d’œil aux peuples qui ont été soumis à l’esclavage est l’oeuvre d’ACOFIN (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Africain) qui est à l’origine du Festival des divinités noires.

Aného, ville des vestiges immobiliers qui retracent son passé donne à voir la Maison des esclaves Wool Home (trace de la traite négrière), à visiter absolument, ou encore le cimetière allemand qui révèle la présence de « l’empreinte de l’administration germanique ». Il y a aussi le lac, la mer, les plages au sable fin, le fascinant spectacle de migration de baleines, les tortues marines qui pondent sur des kilomètres de sable… Trois trônes se partagent la ville  d’Anéhô :  Glidji, Lolan et Nlesssi dont les Palais regorgent de bien de reliques historiques. Il y a aussi le Musée Régional de Zébé qui est, contre toute attente, assez vide. Hormis, cet aspect traditionnel et spirituel, Aného est de nos jours une très belle cité balnéaire. Ceux qui ont eu la chance d’y passer des vacances témoignent d’une importante rénovation urbaine en cours.

Par Mâ KOUMANJI

email : makoumanji@gmail.com
tél. : 06 05 79 36 62

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Aného, Bénin, Les Guins, Togo


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FP

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