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Au cœur de l’océan!

Seul l’Art, notamment à travers le cinéma avec ces images magnifiques filmées en 3D, peut faire vivre au présent des scènes aussi prenantes et émouvantes qui nous transportent dans un autre espace.
Au coeur de l'Océan!

Le scénario est le fruit de différentes écritures mais son inspiration trouve sa source dans le chef d’œuvre d’Herman Melville publié en 1851, «Moby Dick», qui est un modèle de culture par plusieurs de ses aspects: «l’histoire vraie ou imaginée de cette baleine blanche hors normes», la lecture pour enfants et adultes qui se prolonge à travers plusieurs générations avec toujours plus de succès, les millions de livres vendus et aussi l’originalité de cet ouvrage qui est l’un de ceux qui comptent le plus grand nombre de mots différents dans toute la littérature.

Aucun spectateur ne peut rester indifférent aux valeurs qui bousculent nos sens dans ce film; le prix de la vie, la relation entre nous les Humains autant que celle avec les autres espèces. Pendant la réflexion sur l’écologie nous devons comprendre notre responsabilité sur la situation actuelle pour maintenant nous engager ensemble avec force et détermination à protéger la terre, notre domaine, au profit de tous sans exclusion..

Une technique imaginée par l’abbé Matherot de Preigney et Monsieur Bourgeois de Châteaublanc, au milieu du XVIIIe siècle, pour un nouveau système d’éclairage dans les villes (les «lanternes à réverbère» brûlant de l’huile), va intensifier la «chasse» à la baleine. En effet, depuis l’Antiquité, leur corps gigantesque contenant beaucoup de ce précieux liquide servait à alimenter les populations ainsi qu’à la fabrication d’objets usuels.

L’utilisation de cette matière première, en Amérique ou en Europe va se poursuivre jusqu’au début de l’industrie pétrolière et gazière vers 1850, époque qui proposera alors d’autres solutions plus «accessibles», moins onéreuses et «semble-t-il à l’époque” infinies…

Si dans le passé, les conditions de cette pêche s’avéraient plus «équitables» les marins risquant aussi leur vie, aujourd’hui les bateaux de pêche sont de véritables navires de guerre qui déciment sans remords ni modération, et ce malgré leur extinction rapide, ces cétacés.

Pour être crédible dans le film, les acteurs ont dû adapter leur alimentation pendant plusieurs semaines au «jeûne», subir un entraînement physique intense, apprendre la vie marine et s’imprégner de cette atmosphère particulière, au milieu de l’océan.

Une émotion légitime envahit chaque personne dans la salle, délivrée par ce décor brutal de la mer démontée puis la fragilité des Humains happés dans une danse infernale, qui dessine l’issue probable d’un avenir sans horizon.

Certains spectateurs qui ont aimé ce beau film vont, à coup sûr, retourner à la source en se plongeant à nouveau avec délectation dans la lecture du livre «Moby Dick».

  • Production: Warner (budget d’environ 100 millions de dollars), sorti en France le 9 décembre 2015.
  • Réalisateur: Ron Howard (Da Vinci Code et Anges et Démons)
  • Scénario: Charles Leavitt d’après l’œuvre de Nathaniel Philbrick.
  • Acteurs: Chris Hemsworth (Owen Chase) – Benjamin Walker (George Pollard) – Cillian Murphy (Matthew Joy) – Ben Whishaw (Herman Melville) – Tom Holland (Young Thomas Nickerson) – Brendan Gleeson (Old Thomas Nickerson) – Charlotte Riley (Peggy) – Frank Dillane (Owen Coffin)
  • Musique par le compositeur espagnol: Roque Baños López

3D, Moby Dick, Océan, pêche


Jean-Marie Halper

Écrire ce qui nous rassemble pour oser rêver le bonheur de tous…