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Graines de championnes parisiennes

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Elles ont l’innocence de leur adolescence. Les sourires sont encore timides lorsque les joueuses du Paris Basket 18 s’avancent et reçoivent les trophées de la meilleure équipe sportive de Paris de l’année 2014 par le Comité Olympique du département de Paris, sous le regard bienveillant et ému de leur entraîneur Laurent Goodrige. Une récompense tardive, mercredi 8 avril 2015 au dernier et 24ème étage de la tour de l’université Jussieu, honore une saison 2014 d’exception. Une mention spéciale de la part d’un des dirigeants du Comité Olympique pour Khadidiatou SISSOKO, nouvelle pensionnaire du sacro-saint temple du sport, l’Institut National du Sport (INSEP). A 15 ans, cette liane culmine à plus d’1m 90. L’ailière du PB18 semble bien partie pour incarner la relève de l’Equipe de France. Naballa FOFANA n’est pas en reste. Elle fera sa rentrée à l’INSEP cet été. Elle quitte le Pôle ILe de France, qu’elle a partagé avec une de ses partenaires de Paris, Helena DELARUELLE. La benjamine de l’équipe y effectuera sa deuxième année. Pourtant à l’annonce de son départ pour l’INSEP, Naballa apparaît timorée. Sans doute par solidarité pour ses autres coéquipières. Sur le dos de son tee-shirt noir aux lettres d’or, les noms de ses partenaires : Aminata, Chiquita, Helena, Diaba, Gloria, Aida, Leslie, Flora. Sur les parquets, elles ont fait régner leur loi du Nord au Sud de la France. Sous les paniers, elles ont enfilé des centaines de points. Elles ont réalisé un  parcours impressionnant et presque sans fausse note de 24 matchs pour seulement deux défaites. De véritables guerrières. Et pour le coach Laurent, les atouts majeurs se résument par “Beaucoup de talents dans cette équipe, du caractère, et surtout du cœur”. Mais l’entraîneur fait preuve d’humilité. Cette équipe a été  composée, façonnée par ses soins. Le Guadeloupéen en connait un rayon dans la fabrication de championnes. L’exigence et la gagne demeure ses maîtres mot.  Et à l’entendre au bord du terrain, c’est avec fermeté et adresse que le mentor gère ses troupes. Lorsqu’il pousse la voix, le niveau de jeu s’élève, les paniers s’enchaînent. Il prône également l’éducation par le sport. La majorité des filles sont d’origine africaine et résident dans le 18éme arrondissement. Pour la plupart jouer au basket avec cette réussite insolente, c’est bien plus qu’un exutoire. Les Minimes du PB18 s’entraînent quatre fois par semaine.  Elles tentent de concilier sport et études. Elles sont sur les bancs du collège. Cette saison, les filles de Laurent n’ont perdu qu’un match.  Le club féminin de la capital, né en 2001,  est donc bien parti pour réitérer l’exploit. Au lendemain de leur sacre national, en juin dernier,  la Maire de Paris, Anne Hidalgo a été la première à les honorer. Elles ne devraient pas tarder à les revoir.

Par Acoulou Diop

Paris Basket 18

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