Prévalence de la maladie de Crohn – partie 3

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Bien qu’habituellement diagnostiquée chez une population dont l’âge varie entre 10 et 30 ans, la maladie de Crohn peut toutefois survenir à tout âge, y compris dans l’enfance. On identifie cette maladie surtout dans les pays dits industrialisés où elle tend à augmenter depuis les années 1950. Au Canada par exemple, elle touche environ 50 personnes/100 000 habitants, mais de manière très variable selon les régions géographiques. La Nouvelle Écosse (province canadienne) est connue pour être l’endroit au monde où il y a le plus de cas de la maladie de Crohn avec un taux de prévalence de 319 pour 100.000 personnes. Au Japon, en Roumanie et en Corée du Sud, les chiffres sont inférieurs à 25%.

Provoquée par une inflammation persistante des parois et des couches profondes du tube digestif, elle peut entraîner un épaississement des parois à certains endroits, des fissures et des plaies à d’autres. Les causes de l’inflammation sont inconnues et vraisemblablement multiples, impliquant des facteurs génétiques, auto-immuns et environnementaux. On parle de facteurs auto-immuns car au même titre que la colite ulcéreuse,  la maladie de Crohn a des caractéristiques de maladie auto-immune. Certains chercheurs  sont persuadés que l’inflammation du tube digestif serait en lien avec une réaction immunitaire excessive de l’organisme contre des virus ou des bactéries  dans l’intestin. Quant aux facteurs environnementaux, plusieurs pistes restent à l’étude.

L’incidence de la maladie est plus importante dans les pays industrialisés bien qu’aucun facteur spécifique n’ait été à ce jour détecté. Cela laisse supposer que ces facteurs sont probablement liés au mode de vie  occidental qui pourrait avoir une réelle influence sur l’apparition de cette pathologie. La prise de certains antibiotiques de la classe des tétracyclines est un facteur de risque potentiel.  Il apparaît également que les fumeurs soient plus aptes à développer la maladie. Les personnes trop sédentaires sont plus affectées que celles qui sont actives. Bien qu’aucune preuve n’ait été formellement établie,  on pense, cependant, qu’il est possible qu’une alimentation trop riche en mauvais gras, en sucre ou en viande augmenterait le risque.

Par Aissatou KOUROUMA

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