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Xuly Bët, une mode universelle

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Lamine Kouyaté, plus connu sous le nom de sa griffe XulyBët est un créateur de mode à part. Longtemps l’enfant chéri de la mode parisienne, dans les années 90, ses créations sont toujours marquées de l’empreinte d’une Afrique contemporaine, aux textiles flamboyants et inspirants. Invité d’honneur de la Black FashionWeek, ses nombreux aficionados ont pu voir, avec grand bonheur, début octobre, en ouverture de la Black FashionWeek, un défilé haut en couleurs, au Pavillon Cambon Capucine, à Paris. Interview.

Comment vous présenter ? Lamine Kouyaté ?

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XULY.Bët, « l’oeil grand ouvert sur le monde ». J’ai très peu de mots pour me définir moi-même, j’ai passé l’âge des questions identitaires, cette expression en wolof dans le texte exprime tout un pan de ma personne, je la trouve riche de sens, elle a peu d’équivalent dans d’autres langues. Alors, pour me présenter, disons XULY.Bët.

 

 

Vous semblez avoir pris un nouveau virage en termes de stratégie commerciale : un site internet, un weekend de vente directe par mois votre show room… Est-ce que ce positionnement est suffisant aujourd’hui ?

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La vraie stratégie en cours, c’est d’occuper l’espace du Net, dans la mesure où les ventes à l’atelier, nous les pratiquons depuis nos débuts, car cela correspond à cette envie de partage qui m’a toujours animé. Ces ventes me permettent de donner du sens et une vitalité humaine à mon lieu de travail, comme un lieu de rdv ouvert aux amis, aux proches, aux inconditionnels de la marque, aux artistes et aux célébrités de passage.

 

 

Pensez-vous, un jour, pouvoir créer des ateliers ou des unités de production sur le continent africain ?

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J’y travaille. D’ailleurs, pour l’instant, je suis en train d’en développer une à Dakar. On en sort déjà quelques prototypes. Je vous en reparlerai quand ce sera véritablement sur les rails.

 

 

Comment expliquez-vous que les investisseurs africains soient frileux en matière de mode, alors que partout dans le monde, les hommes d’affaires comprennent que la mode peut être génératrice de revenus?

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Longtemps, le textile en Afrique était l’affaire des Etats, c’était un secteur protégé, pourvoyeur d’emplois, certes, mais qui n’a pas su répondre aux nouveau défis. Aujourd’hui, la concurrence est farouche et les investissements nécessaires sont de plus en plus lourds pour accéder aux marchés mondiaux. Dans le cas de l’Afrique, il faudrait, dans un premier temps, occuper le marché régional avec des unités moyennes. Ce qui peut être très rentable, à condition toutefois de réunir les compétences nécessaires et de trouver des appuis financiers.

 

Quelques mots sur la collection présentée à l’ouverture de la 3ème édition de la Black Fashion Week ?

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J’essaye de tracer un sillon qui porte la vitalité de l’Afrique moderne, j’ai transposé cet éclat que l’on trouve dans les couleurs, les étoffes, le maquillage, mais aussi dans l’or que les femmes arborent sur ma gamme de motifs, notamment le monogramme XB, composition à partir de la charte typographique de XULY.Bët. On a également montré quelques échantillons des collections qui sont actuellement en tricotage.

 

 

N’est-ce pas contre-productif d’organiser un défilé avec exclusivement des créateurs d’origine africaine alors que la mode est universelle ? 

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Tous les chemins ne mènent pas à Rome, il faut prendre parfois des chemins de traverse, car il n’y a pas véritablement de voie tracée.

Pour compter, il faut occuper le terrain et faire preuve de pragmatisme en développant son univers, c’est bien là le génie d’Adama Paris et de la Black Fashion Week.

 

 

crédit portrait © OSI

Par Claire Renée Mendy.

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