L’objet de cette sidération? Il compare l’avortement tardif à un bébé arraché des entrailles de sa mère au 9ème mois de grossesse. Célébrités, anonymes et obstétriciens sont intervenus: les unes pour raconter la réalité de leur avortement, les autres pour inculquer à Trump quelques notions de base sur le sujet.
Depuis des dizaines d’années, des femmes à travers le monde, avec le soutien des hommes, se sont battues et ont obtenu le droit de disposer de leur corps: cette terminologie inclut tant le droit à la contraception qu’à l’avortement. Depuis des dizaines d’années, d’autres femmes et d’autres hommes se sont soulevés contre ces nouveaux droits et continuent à se battre pour faire abroger les lois ou au moins les restreindre. Dans certains pays, l’avortement est interdit même en cas de viol ou d’inceste et même si la vie ou la santé de la mère est en danger.
Pour les pourfendeurs et les défenseurs de l’avortement, deux droits s’affrontent: celui du droit à une vie potentiellement épanouie pour la femme et celui du droit à n’importe quelle vie pour un fœtus. Choix cornélien pour quiconque considère que la simple fusion d’un spermatozoïde et d’une ovule constitue déjà un homme. Ou plutôt choix drastique, sans nuance, sans aucune place pour une étincelle d’empathie pour la femme.
On peut s’étonner qu’il ne soit fait l’objet d’aucun dilemme pour ces personnes pour qui la question du choix ne se pose pas. En effet, qui peut seulement mesurer la détresse d’une femme violée ou victime d’inceste, sentant grandir en elle un corps étranger lui rappelant heure après heure, jour après jour, mois après mois, le traumatisme subi?