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Être …à l’infini

Hummmmm, être …à l’infini

Si les trois verbes les plus importants de nos vies sont : être, faire, avoir, il n’y en n’a qu’un qui puisse nous guider à l’infini.

Bien sûr, il est possible d’avoir infiniment de choses, d’objets, mais cette volonté d’infini déborde forcément, à un moment ou à un autre sur les autres. Pour satisfaire une telle soif, preuve d’un grand vide intérieur, on fagocite les autres, essayant désespérément de les vider de leur substance pour ajouter au néant qui nous habite.

On peut s’épuiser à faire, être dans l’action, dans une course infinie qui se révélera, au final, être une fuite effrénée et qui, loin de nous mener d’un point A à un point B, se révèlera une activité sur place qui ne nous nourrira plus. Nous serions comme un fou courant autour d’un puits et qui aurait l’impression, ce faisant, de pouvoir le remplir Mais ce puits, qui pourrait représenter notre conscience, au mieux ne bougerait pas, au pire se viderait de plus en plus de toute substance vivifiante. La vie est mouvement, oui, mais un mouvement qui n’aurait d’autre but que le mouvement n’aurait aucun sens. Or, souvent, nos vies sont une course ininterrompue qui ne nous mènent que d’un but à l’autre et, lorsque, par chance, un évènement extérieur, mouvement indépendant de notre conscience vient interrompre ce flux, nous le considérons comme une catastrophe et n’avons alors qu’une obsession : retrouver nos bonnes vieilles habitudes et reprendre notre activité habituelle, course vers tous nos abîmes.

Etre…à l’infini : La seule sonorité de ces mots me met en joie . La première image que me suggèrent ces mots est celle d’un soleil aux rayons infinis, aussi bien dans leur multitude que dans leur expansion. Je peux être infiniment. A l’intérieur, et à l’extérieur. Je peux m’engouffrer dans n’importe laquelle des portes de mon âme, y faire un nid, ou m’étendre, encore et encore, à l’infini.

On peut être à l’infini parce qu’il n’y a pas de limite à l’introspection, la seule condition étant d’être vivant. Notre être devient alors tel un jardin : On peut, telle une abeille, y butiner Mille fleurs, ou choisir une plante sur laquelle on veillera à l’infini, prenant soin d’elle, l’aidant à grandir, dans l’amour et l’expansion.

Être à l’infini nous oblige à nous recentrer, observer nos moindres mouvements, et, tout en laissant place au hasard, donner la direction à suivre. 

Être à l’infini nous empli d’espoir, car, lorsqu’une situation nous semble à notre désavantage, nous savons d’instinct, que d’autres possibilités s’offrent à nous. L’horizon alors, s’élargit, infiniment.

Et, si être à l’infini nous oblige à un retour sur soi, c’est paradoxalement, pour offrir plus à l’autre, aux autres. Car, oui, chercher en soi ce qui nous nourrit et nous rend heureux est le meilleur moyen de laisser à l’autre ce qui lui appartient. Sans le ponctionner en permanence, le voler même, parfois.

C’est justement lorsqu’on n’a pas un besoin impératif de l’autre pour exister, qu’on peut, en toute liberté, lui offrir le meilleur de nous-même.

Etre, faire, avoir, trois verbes qu’on conjugue souvent à l’envers. Nous vivons dans un monde qui nous demande, pour être, de faire et d’avoir, or, seul l’inverse fonctionne : Il faut d’abord être, pour se donner le choix ou non de faire pour avoir. On entend souvent, en développement personnel, ce slogan : 

« Je peux être, faire et avoir ce que je veux ». J’ai envie d’y rajouter des deux mots, slogan, eux, d’une amie : « Ou pas » !

Je peux faire…ou pas.

Je peux avoir…ou pas.

Mais je dois être, si je veux que le reste ait un sens.

Alors, soyons, à l’infini, parce que là réside la joie. Là, réside l’espoir. Je trouve très juste cette phrase : « Le désespoir est un manque d’imagination ». Et être, infiniment, est une ouverture vers une imagination sans limite….

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