Êtes-vous des pauvres d’esprit ?
Hummm, Je suis une pauvre d’esprit !
Parfois, dans nos vies, et lorsque nous sommes attentifs, des petits signes se succèdent et nous montrent la voie que, consciemment, ou inconsciemment, nous cherchions. C’est ce qui m’arrive régulièrement. J’ai compris, il y a un moment, que pour tout, nous avons le choix entre la facilité et la difficulté. La paresseuse et pragmatique en moi a, depuis un moment déjà, fait son choix : Ce sera la facilité.
Le paradoxe est que, dans ce cas, être pragmatique revient justement à accepter l’indicible. A se dire, qu’à côté de nous, des forces œuvrent pour nous, et nous simplifient la vie, à une seule condition : que nous ayons foi en elles et croyions possible la participation active de l’invisible.
Je parlais récemment d’un projet avec un ami, que nous avions l’intention de réaliser ensemble. Il n’y a, de façon pratique, aucune chance d’échec pour ce projet. Ou plutôt, je le reformule de façon positive, nous avons toutes les probabilités de réussite en notre faveur. Nous sommes 2 personnalités différentes : Alors que je suis, moi, une indécrottable optimiste, il est lui très raisonnable, cartésien et méfiant. Au cours de notre dernière discussion, alors que j’abordais le projet avec simplicité et enthousiasme, je le sentis freiner des 4 fers : Il entama alors une longue litanie de « Et si … » . Et si tel obstacle se présentait ? Et si telle personne nous mettait des bâtons dans les roues ? Telle autre personne avait peut-être des intérêts contraires aux nôtres et n’hésiterait pas à nous compliquer la tâche, il faudrait étudier cette éventualité. Et si la réussite n’était pas au rendez-vous ? Quelles en seraient les conséquences ? Et il conclut par cette phrase qui me donna juste envie de lui appliquer le plus puissant des autocollants sur la bouche : « On doit tout soupeser, encore et encore, imaginer toutes les éventualités, parce que, tu comprends, et si, et si ? et si ?…
Je bouillonnais intérieurement. Alors que lui, s’imaginait extrêmement raisonnable, je ne voyais en face de moi, que le plus grand des saboteurs ! Chacune de ses objections m’apparaissait comme un coup de canif dans notre projet que j’imaginais là, maintenant, gisant à terre, sanguinolent ! Pourquoi tant de haine ? Avais-je envie de hurler !
Je connaissais quelques-unes des raisons qui menaient à ce genre de comportements : D’abord, nous basons nos croyances sur des expériences passées. Parce que nous avons déjà eu une expérience ancienne considérée comme un échec, nous en faisons la base de notre réflexion pour les projets à venir, alors que ceux-ci n’ont jamais demandé à être alourdis de tant de négativité. Nous avons aussi du mal à imaginer réussir quelque chose que nous n’avions jamais tenté. Oubliant que, tout autour de nous, existe la preuve du contraire ! Il a bien fallu que quelqu’un prenne le risque d’innover en créant la première chaise, bicyclette, voiture, ou le premier téléphone. Et, s’ils ont échoué de multiple fois avant, il n’en reste guère de trace, aujourd’hui ; Nous avons juste la preuve de leur succès.
Le risque, justement, est, généralement, surévalué. Oui, le risque d’échec existe, mais, la plupart du temps, son impact sur notre vie serait absolument minime ; Alors, pourquoi ne pas lui donner la place qui lui revient de droit, à savoir, une possibilité parmi d’autres ?
Pour moi, le choix est clair : Je refuse de passer 3000 hypothèses à la moulinette de mon cerveau dans l’espoir que LA solution, celle qui m’ôterait toute peur, toute angoisse, tout risque, apparaisse ! Si la vie pouvait ainsi être sécurisée, ça se saurait ! Laissons les vendeurs d’assurance nous le faire croire, c’est leur métier, mais ne tombons pas dans le piège !
La solution que j’ai, moi, trouvée pour sortir du mode de pensée « Hamster dans sa cage », c’est le passage à l’action ! On ne peut avoir de réponses claires tant qu’on n’est pas passé à l’action. C’est ma conviction, et c’est la raison pour laquelle j’ai beaucoup de mal avec la litanie des « Et si… »
Lorsqu’on désire quelque chose, la première des choses est de confronter ce désir à son envie d’action ; Si le désir n’est pas ardent, autant gagner du temps en ne s’y perdant pas ; S’il vaut la peine, pourquoi refroidir ses ardeurs en y introduisant le vers du doute ? On n’a rien à y gagner. Si, ce projet, que j’ai ne remet pas en question mes besoins primaires et n’est pas en contradiction avec ce que sont mes valeurs, franchement, qu’ai-je à y perdre de si important pour me laisser paralyser par l’évocation de sa non-réalisation ? Nous oublions trop souvent que si nous sommes un morceau de la création, la source de la création réside aussi en nous, à chaque instant. A nous de veiller à l’utiliser dans le bon sens.
J’ai entendu dire que la foi ne fonctionne que pour les pauvres d’esprit. J’ai trouvé cette phrase tellement juste ! Et j’ai accepté, à partir de ce moment, de m’appliquer ce qui pour moi est une qualité. Je l’affirme donc en toute simplicité : Je suis une pauvre d’esprit , parce que j’accepte que la vie peut être simple, que l’univers conspire en ma faveur, et que je n’ai qu’à garder, toujours, le bon esprit d’enthousiasme et de foi pour que les portes s’ouvrent pour moi.
Et vous, êtes-vous des pauvres d’esprit ?
Action, échec, foi, Positivité