La puissance d’une graine…
Hummmm, La puissance d’une graine…
Aujourd’hui, j’ai eu le grand plaisir de déguster une papaye mûre à point, exquise et juteuse, en guise de dessert. Comme je l’ai toujours fait par le passé, j’étais prête à reléguer les graines de ce fruit tropical au rebut. Cependant, au moment précis où j’allais commettre cet acte de renoncement, un souvenir d’un documentaire vu récemment a surgi dans mon esprit. Cette émission mettait l’accent sur la grave erreur que nous commettons en négligeant les graines de nos fruits. Ces graines, pourtant petites et apparemment insignifiantes, possèdent un trésor de bienfaits et dans bon nombre de cas, elles regorgent de propriétés bienfaisantes et thérapeutiques qui surpassent même celles du fruit lui-même.
La révélation de ce documentaire m’avait laissée abasourdie, mettant à jour une vérité qui aurait dû être une évidence pour moi. D’où provient la papaye, sinon d’une graine ? Chaque fruit que nous savourons est né à l’origine d’une simple graine. Alors, que faisons-nous de cette force de vie prodigieuse contenue dans chaque graine ? Nous la dédaignons et la jetons sans autre forme de procès ! En prenant le temps de méditer sur ce simple fait, il devient évident que l’énergie vitale, intrinsèque à chaque graine, pourrait être mise à profit d’une manière beaucoup plus judicieuse.
Ainsi, j’ai décidé de conserver précieusement mes graines de papaye, me promettant de réfléchir ultérieurement à une manière constructive et bénéfique de les utiliser. Ces graines peuvent être consommées crues – il suffit de les mâcher soigneusement – ou bien incorporées dans un jus de fruits ou de légumes frais. Les professionnels de la santé et de la nutrition les transforment même en gélules ou comprimés pour en faciliter la consommation et maximiser leur potentiel thérapeutique.
Peu après avoir pris cette décision consciente, alors que je feuilletais distraitement un magazine, mon regard a été attiré par une image saisissante d’une graine de baobab, étendant profondément ses racines dans le sol fertile. Ce qui m’a le plus étonnée était l’ampleur impressionnante des racines, une extension formidable de cette graine apparemment minuscule. J’ai immédiatement compris la portée de la métaphore souvent évoquée du chêne qui existe déjà en potentiel à l’intérieur d’un gland ! Comment concevoir qu’un élément si modeste et apparemment insignifiant puisse se transformer en un arbre majestueux, offrant un refuge à des centaines d’espèces différentes ?
Pour ceux qui ont la chance de résider sous le ciel étoilé de l’Afrique, j’évoquerai ici aussi la graine de baobab. Toute personne ayant déjà observé un baobab dans toute sa splendeur a inévitablement été frappée par sa vigueur impressionnante, sa puissance robuste et sa majestuosité inégalée. Malgré cette évidence incontestable, il est parfois difficile de faire le lien entre la petite graine discrète et l’arbre colossal qu’elle a le potentiel de devenir, même lorsqu’on a sous les yeux cette manifestation tangible de la nature.
Chaque fois que la nature m’offre une leçon de simplicité et de sagesse, je me retrouve inévitablement à réfléchir à notre condition humaine, à comparer nos comportements et nos modes de fonctionnement à ceux des éléments naturels qui nous entourent. Il m’arrive de penser que l’être humain, qui se considère souvent comme l’espèce la plus évoluée de cette planète, est peut-être en réalité la plus désorientée. Les animaux, les minéraux, les végétaux, tous semblent connaître instinctivement leur fonctionnement propre et leur rôle dans l’écosystème. Pas l’homme. Nous sommes si déconnectés de notre nature première, si coupés de notre essence véritable, que nous passons notre vie à chercher en dehors de nous ce qui réside déjà à l’intérieur.
C’est comme si nous étions venus au monde avec une boîte à outils incroyablement sophistiquée que nous avons négligée, oubliée ou jetée, et que, pour vivre, grandir, trouver le bonheur, nous passons notre temps à réinventer des outils maladroits, moins efficaces, et parfois complètement inutiles !
Le gland, lui, est conscient que le chêne est en lui et ne doute jamais de cette réalité profonde. L’homme, en revanche, semble avoir perdu de vue cette vérité fondamentale : il est lui aussi issu d’une graine, et comme tous les autres êtres vivants, il est destiné à grandir, à évoluer et à atteindre son potentiel maximal.
Alors, chers amis, que se passerait-il dans votre vie si vous preniez le temps, même de manière occasionnelle, de vous rappeler cette vérité universelle et intemporelle ? Quelle transformation pourriez-vous opérer si vous vous souveniez de votre potentiel de croissance infini, inscrit en vous depuis votre naissance, tout comme le chêne est inscrit en potentialité dans le gland ?