Soyez des guerriers de l’imprévue !
Hummmm….« Mais il y a pire que l’imprévu, ce sont les certitudes » : Daniel PENNAC
Lorsque j’ai vu cette citation sur le mur Facebook de mon amie Laure, il y a quelques jours, une foule d’idées, d’images, de pensées ce sont entrechoquées dans mon esprit.
La première, c’est que, bien entendu, je souscris totalement à cet énoncé. Je suis une indéfectible optimiste et je choisis volontiers, l’incertitude, notamment parce qu’elle recèle bien plus de possibilités. Me vient l’image d’un horizon infini de l’imprévu face à la boîte fermée, étriquée des certitudes. Celles-ci sont la mort de l’imagination, et je ne m’offusque même plus lorsque certains, dans mon entourage me qualifient au mieux de naïve, au pire, d’inconsciente.
En parlant justement d’imagination, je suis toutefois effarée et d’autres fois tout aussi émerveillée par les facultés immenses dans ce domaine, des pessimistes. Leur capacité à aller toujours plus loin dans les retombées négatives du moindre mouvement peut être fascinante ! Le pire, c’est qu’ils se considèrent souvent comme des réalistes pragmatiques et rangent les optimistes dans la catégorie des grands rêveurs.
Mais, rêves éveillés ou cauchemars supposés sont bien plus proches qu’on ne pourrait le penser. Dans les deux cas on imagine, simplement dans des directions opposées.
Si je suis une optimiste intégriste, j’ai eu longtemps dans mon environnement proche, un pessimiste pathologique, et c’est là que je reviens à cette citation de Daniel Pennac.
La capacité de cette personne à freiner des 4 fers dès qu’il fallait embrasser l’inconnu venait en grande partie du fait qu’il était empli de certitudes. Il faisait partie de ces personnes qui ne répondront jamais « Je ne sais pas » à une question. Quel que soit le sujet, politique, économique, social ou autre, il avait une réponse à proposer et la certitude qui allait avec. Sa vie était ainsi bien réglée, parfaitement maîtrisée, du moins le croyait-il, et, à cette condition, il pouvait dormir du sommeil du juste.
Quant à moi, avant même de connaître quoi que ce soit à la pensée positive, à la visualisation ou à la loi d’attraction, j’avais, instinctivement peur, non pas d’imaginer de possibles revers, mais plutôt d’installer dans ma tête un nid pour les mauvaises pensées. J’avais l’impression que leur réserver un trop bel accueil les inciterait à ne jamais quitter ce coin douillet et à y faire des petits.
Si j’accepte, (parce que quand même, le bon sens l’exige !), d’envisager le pire, je ne lui permets jamais de prendre la pole position dans mes éventualités. Depuis que j’ai compris les vertus de l’optimisme, je suis une cause perdue pour ceux du camp d’en face ; Je cultive mon jardin de roses parce que je sais que la piqûre qui parfois, viendra m’effleurer ne m’ôtera pas le souvenir du parfum humé et n’empêchera pas la flagrance suivante de me transporter.
Et puis, les raisons de croire au meilleur sont nombreuses ! En voici quelques-unes que je vous livre pêle-mêle :
- Les optimistes essaient tellement de choses qu’ils ont plus de chance d’avoir la bonne chose au bon moment. Le corollaire, pour les pessimistes, est de refuser le mouvement, de voir leur prophétie auto réalisatrice se produire et d’estimer qu’il ne pouvait en être autrement !
- Être optimiste nous rend plus créatifs. En effet, si chez les uns et les autres, l’imagination est au pouvoir, on le sait, l’action est propulsée par l’espoir, et celui-ci est résolument du côté des optimistes !
- Les optimistes persistent, et abandonnent moins vite, parce qu’ils visualisent la réussite, quelle qu’elle soit, là où les pessimistes partent perdants et abdiquent à l’avance.
- Bien sûr, en choisissant l’imprévu, les optimistes devront faire face à des revers, obstacles, difficultés, mais ils l’acceptent, refusant de se laisser barrer la route par la peur.
- Les optimistes, les vrais, sont souvent inébranlables. Ils pensent et parlent de ce qu’ils veulent.
Je dirai encore qu’ils ont le courage de se lancer sans garantie, ils savent que le plus grand obstacle au succès est la peur de l’échec, que, si tous les obstacles devaient être éliminés, rien ne serait jamais réalisé.
Nous terminons cette année avec cette crise qui dure depuis maintenant deux ans, et pourtant, nous, les optimistes, affirmons haut et fort que des jours heureux nous attendent encore. Parce que nous savons, nous, les guerriers de l’imprévu que c’est à cette seule condition que nous aurons une chance de les vivre.
Alors, optimistes de tous les pays, unissons-nous pour contrer le vent de pessimisme qui, petit à petit prend place, s’étale partout, et ronge, petit à petit une parcelle du cerveau des nôtres.