Bakhita : Une Sainte pas comme les autres…
Grâce à l’œuvre littéraire de Véronique Olmi, la vie extraordinaire de Madre Gioseffa, Margherita, Fortuna, Maria, Bakhita est connu d’un large public.
Enlevée à l’âge de 7 ans vers 1876 dans son village du Darfour, Bakhita a connu toutes les horreurs de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie avec qui elle quitte le Soudan, elle est offerte à un couple de Vénitiens.
Placée quelques mois par ses maîtres chez les Sœurs de la Charité canossienne, elle demande à être baptisée et à rester auprès des religieuses. Après un procès retentissant intenté par ses maîtres, elle est finalement affranchie et rentre dans les ordres.
Désormais, elle incarne pour tous l’esclave convertie et sauvée par le christianisme et devient malgré elle, objet de propagande sous Mussolini.
« Bakhita » est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. « En 1995, Jean-Paul II la déclare patronne du Soudan ». Le 1er octobre 2000, il la déclare sainte. « Bakhita devient ainsi la première sainte soudanaise et la première femme africaine à être élevée à la gloire des autels sans être martyre. Jean-Paul II dira à son adresse : « Il n’y a que Dieu qui puisse donner l’espérance aux hommes victimes des formes d’esclavage anciennes ou nouvelles ».
Véronique Olmi maîtrise l’art de la narration. Elle réussit à nous toucher, à nous impliquer dans le destin si peu commun de son héroïne soudanaise. Un superbe roman.
Pratique :
Bakhita de Véronique Olmi
Editions Albin Michel
455 pages, 22,90 euros
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