Beau, grand, musclé….
Hummmmm, Beau, grand, musclé….
L’un des avantages à choisir un cahier et y écrire tout ce qui nous passe par la tête, est que celui-ci peut servir, ensuite, de mètre étalon à notre évolution.
Reprendre ce cahier, des mois ou des années ensuite, et voir décrite, noir sur blanc la personne que nous étions à un instant T peut être source de beaucoup d’émotion : La joie, de constater que nos rêves d’antan se sont réalisés les uns après les autres, l’angoisse de découvrir que nous sommes englués dans une situation qui semble sans issue, la satisfaction d’avoir sous nos yeux la preuve de notre détermination, celle-là même qui nous a menée à atteindre des objectifs précis, ou encore, le sentiment de notre naïveté d’antan et des leçons de vie acquises petit à petit par des expériences heureuses ou malheureuses, mais toutes formatrices.
Vous l’aurez compris, c’est par le biais de cette dernière émotion que j’introduis ce billet.
Je suis donc tombée, il y a quelques jours sur un cahier datant de l’école où j’ai découvert le développement personnel. Cette découverte tombait à point nommée dans une vie où j’avais endormi ma personnalité tout en essayant de lutter contre le chaos alentour. Evidemment, j’allais de déconvenue en déceptions ! Et puis, un premier livre de Wayne Dyer, « le pouvoir de l’intention » m’a été offert par mon amie Claire (que je ne remercierai jamais assez), et j’ai commencé à envisager ma vie autrement ! Comme toute nouvelle convertie, j’étais à l’écoute, appliquée, concentrée.
J’avais reçu comme slogan que tout, dans ma vie, pouvait être amélioré ou même métamorphosé, de par ma seule volonté, et on me proposait parmi les outils pour y parvenir, l’écriture ;
J’ai donc couru à la librairie m’offrir un très joli cahier dans lequel devait se dessiner, sous mon injonction, ma nouvelle vie !
Dès la première page, j’ai décrit l’homme de ma vie : Grand, beau, musclé, prenant soin de lui, gentil, attentionné, à l’écoute, compréhensif, doté d’une certaine culture générale, aimant (un minimum) lire, etc, etc…..
Une fois ma part du travail accomplie, c’est-à-dire ordonner à l’univers, je décidai d’attendre, patiemment que se manifeste mon vœu. Quelques prétendants sont donc apparus, mais j’ai dû aller vérifier que mon écriture n’avait pas été illisible, car ils ne correspondaient pas exactement au portrait de mes rêves !
Et puis, je ne m’en suis pas spécialement préoccupée, car, en vérité, le besoin de cet apollon dans ma vie, à ce moment-là, n’était pas vraiment indispensable.
J’ai poursuivi mon cheminement personnel, et, au détour d’une lecture, j’ai compris cette chose toute simple, mais pas si évidente : Je n’attirerais pas dans ma vie ce que je voulais, mais plutôt ce que je vibrais ! Je compris alors qu’à l’époque, jamais ce Monsieur que j’avais décrit n’aurait pu être, vibratoirement, attiré par moi ! J’avais décrit quelque chose que je n’étais alors absolument pas ! Une erreur fréquente que nous commettons est, en effet, d’attendre de nos interlocuteurs ce que nous ne sommes pas capables nous-même de donner !
Tu veux une personne compréhensive ? Observe ? avec sincérité tes réactions dans des situations de conflit par exemple, et demande-toi si c’est ce que tu aurais attendu, toi, comme retour ?
Tu veux un sportif ? A quel moment as-tu chaussé tes baskets la dernière fois ? Ou enfourché un vélo, ou mis un maillot qui ne soit pas un bikini destiné au bronzage ?
J’ai compris, en relisant ce cahier, que je m’étais contentée de dicter à l’univers mes ordres sans jamais tourner le miroir vers moi pour vérifier si ce modèle s’ajustait à la personne que j’étais, réellement, au prix que j’étais prête à payer, alors.
Heureusement, quelques années plus tard, dans un autre cahier, j’avais refait l’exercice : Cette fois-ci, je m’étais recentrée sur moi : J’avais fait la liste de ce que j’étais, moi, prête à offrir, de ce que je voulais être, de ce que je voulais vivre et de l’amour que j’étais prête à incarner. La pensée fut envoyée ! M-a –t-on, cette fois-ci, envoyé le bon modèle ? Je vous trouve bien curieux ! Vous aurez la réponse peut-être un jour, dans un billet qui exprimera mon humeur du moment !