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Coronavirus et racisme : réglement de compte au pays des cowboys !

Le 10/06/2020

Après l’épisode coronavirus qui vient de secouer la planète entière en remettant en cause un ordre mondial à bout de souffle, où la suprématie blanche battait son plein, le décès de George FLOYD a réveillé une part de la conscience humaine. 

Le monde déjà ébranlé par la crise sanitaire, a pris la mesure des défis auxquels l’humanité va être confrontée entre les enjeux économiques et écologiques à venir. Face au coronavirus, les populations ont été affaiblies à tous les niveaux mais ce qui est apparu encore plus choquant pour bien des citoyens est la défaillance sur la gestion globale de la crise par certains chefs d’Etat qui ont préféré pratiquer la politique du laisser-faire, comme moyen de parvenir à l’immunité collective, soldée par un désastre sanitaire. Les manquements des gouvernants ont mis en exergue l’absence d’anticipation dans les décisions prises bien souvent au pied levé en s’inspirant de pays voisins comme l’Allemagne exemplaire ou s’appuyant sur les erreurs de plus mal lotis pour éviter de reproduire les mêmes.

Malgré les tentatives d’emplâtre sur la jambe de bois en subventionnant ou en indemnisant les entreprises, les salariés, les chômeurs, les jeunes, les vieux, personne n’a été dupe dans les prises de décisions en décalage avec la réalité comme par exemple, la guerre des masques confisqués ou en rupture dans les hôpitaux mettant ainsi en danger les personnels soignants. Sans parler des polémiques autour de la chloroquine du Professeur Raoult contre tous face à l’adversité des scientifiques frondeurs à la botte d’intérêts économiques de grands laboratoires. Sans oublier l’Apivirine dans son parcours du combattant pour atteindre la phase 2 des essais cliniques. L’interminable attente de réapprovisionnement des gels hydroalcooliques.

Toutes ces situations vécues par les populations ont fini par révéler la fragilité d’un système obsolète qui repose sur des ambitions électorales au lieu de repenser un mode de fonctionnement basé sur les priorités sanitaires et sociétales face aux menaces concurrentielles chinoises ou autre. Faire rapatrier les industries en urgence sur le territoire pour préserver les emplois. Privilégier la production et la consommation locale. Investir dans les petites entreprises en supprimant les taxes. En baissant le prix de la TVA sur les denrées alimentaires… L’objet n’est pas de revenir sur les revendications des gilets jaunes mais tout de même. La pauvreté va augmenter dans les prochains mois et c’est de ce constat que la méfiance n’a jamais été aussi accrue et que le sentiment d’injustice sociale se fait ressentir encore plus.

Alors dans ce contexte explosif avec des relations internationales aussi tendues et menaçantes comment ne pas comprendre que la goutte d’eau qui a fait débordé le vase est apparue sous les traits de George FLOYD, un martyre dont la disparition emporte avec lui un monde ancien, dénué de scrupules, répressif, violent envers ces compatriotes noirs, auquel chaque blanc a estimé que la mascarade était révolue, qu’il était grand temps de casser la loi du silence et de soutenir ses frères et sœurs noirs depuis trop longtemps pris en otage des effets pervers de la discrimination. Plus jamais ce monde-là !

« Je ne peux plus respirer ! » « maman ! » sont les dernières supplications de l’homme noir qui résonnent comme la menace d’une épée Damoclès au-dessus de nos têtes et changea à jamais le destin d’une  Amérique honteuse de ce tabou longtemps étouffé. 

Nous sommes tous des George Floyd ici ou ailleurs, c’est la nouvelle génération qui relaie l’échec retentissant du racisme structurel qui contre toute attente aura eu pour effet, un bel élan d’une unité jamais égalée entre les blancs et les noirs.  Le coronavirus et Georges FLOYD semblent avoir eu raison d’une Amérique flamboyante avec 40 Millions de chômeurs aux USA soit 20% de la population plongée dans la précarité la plus totale. L’accès aux soins inaccessible pour la majorité d’entre eux et une économie en chute libre. Il semblerait que c’est tout un système qui s’écroule comme les certitudes de leur Président totalement à côté de ses chaussures.

Catherine Zoungrana

 

 

 

 

 

 

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Catherine Zoungrana

Je suis toujours là où on ne m’attend pas avec une longueur d’avance. Qui m’aime me suive, que les autres passent leur chemin… Pour résumer qui je suis, je pense à la citation suprême de Nietzsche, reprise par Picasso, qui a guidé ma vie : “Deviens qui tu es”…