Que représente la mort de la Reine pour le Commonwealth?
La reine Elizabeth II a été chef du Commonwealth aussi longtemps qu’elle a régné.
Le titre n’est pas transmissible par héritage, mais les membres du Commonwealth ont déjà convenu que le roi Charles devait succéder à la reine.
La mort de la reine ne change pas grand-chose au fonctionnement du Commonwealth, mais elle pourrait soulever la question de sa raison d’être, selon les experts.
Selon Anne Twomey, spécialiste du droit constitutionnel, il s’agit d’un “moment décisif”, qui pourrait amener à repenser le rôle du Commonwealth.
Philip Murphy, ancien directeur de l’Institut des études du Commonwealth, a déclaré que l’organisation s’appuyait sur le monarque pour sa légitimité, mais qu’elle n’avait “rien obtenu de tangible” par elle-même.
Qu’est-ce que le Commonwealth ?
Il s’agit d’une association volontaire, parfois décrite comme une “famille de nations”. Le Commonwealth est composé de 56 pays, mais seuls 15 sont des royaumes, c’est-à-dire des pays où le monarque est chef d’État (dont le Royaume-Uni).
Cinq d’entre eux se trouvent dans la région Asie-Pacifique : l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tuvalu et les Îles Salomon.
Un pays peut devenir une république (et perdre le monarque en tant que souverain) et rester dans le Commonwealth, comme la Barbade l’a fait plus tôt cette année, et comme d’autres pays l’envisagent.
Par ailleurs, tous les membres du Commonwealth n’étaient pas des colonies britanniques, même si la plupart d’entre eux étaient autrefois sous domination britannique.
Commonwealth, Reine Elizabeth II