Sénégal – L’eau : ce liquide qui coule avec des problèmes
Ce 22 mars est célébré la journée mondiale de l’eau. Un liquide précieux qui demeure un luxe dans plusieurs contrées situées en Afrique subsaharienne. Au Sénégal, il existe certes, des avancées constatées, depuis des années sur l’approvisionnement et la potabilisation de l’eau, mais force est de constater que le problème demeure entier. Jusqu’à présent, des populations font des kilomètres pour avoir de l’eau.
“Il existe plusieurs types de problèmes au Sénégal surtout à Dakar et sa banlieue concernant l’eau. Premièrement, il y a les inondations, deuxièmement les factures salées. Tu n’as pas d’eau mais tu as toujours des factures salées, ce qui est un peu contradictoire. Il y a aussi la qualité et le problème de l’assainissement qui ne fait pas du tout partie des 9 domaines de compétences transférés mais malheureusement ce sont les élus, les maires qui paient toujours les pots cassés”, avait déploré le maire de Dakar, Barthelemy Dias lors du forum de l’eau organisé par la mairie de la capitale en mars 2022.
Dans les villes, la gestion des eaux des pluies est une lancinante question. Chaque année, des quartiers au cœur de la capitale pataugent, à cause d’un mauvais système d’évacuation des eaux. En outre, on peut citer la problématique de la commercialisation de ce liquide. Il y a quelques années, c’était avec la Sénégalaise des eaux (SDE). Sa gestion faisait l’objet de critiques et contestations des populations. Aujourd’hui, après son départ, la Sen eau peine toujours à résoudre ces difficultés. Pire, les populations ont constaté la hausse des factures et les coupures liées à des dysfonctionnements techniques persistent. Il est courant d’entendre un habitant de Nord Foire (commune de la capitale) te dire que « je ne peux pas avoir de l’eau, la journée ». D’aucuns trouvent comme justification, le positionnement de certains quartiers qui ne facilite pas la montée de l’eau. Au demeurant, on se rend nettement compte que l’eau dans la capitale Sénégalaise coule avec des difficultés.
Les zones rurales : les oubliés !
Certaines localités éloignées font toujours recours aux forages pour se procurer de ce liquide précieux. Des installations qui sont souvent en panne, parce que usitées. Des puits situés à des kilomètres du village. Santh Adaa, Taiba Thialén, Aynoumady-tambir… (Dans le département de Koungheul) sont des communes qui peinent à voir ce liquide. La quantité insignifiante que procurent les puits est d’une qualité douteuse. Au nord, comme au sud, vous trouverez des hameaux où les habitants font la croix et la bannière pour se ravitailler en eau.
Malgré le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) lancé par le régime en place, les populations sont loin d’être soulagées. Les Sénégalais ne comprennent pas pourquoi des villages environnants du Lac de guers ont des problèmes d’approvisionnement en eau. Et cela a fait que les maladies tropicales négligées sont légion dans ces localités. Ce lac est le fournisseur principal en eau de la capitale sénégalaise.
Sous le président Macky Sall, on a constaté des améliorations sur les problèmes hydrauliques. Mais le chantier reste vaste. Des populations tiennent des sit-in, marchent ou arborent des brassards rouges pour réclamer de l’eau. En cette journée mondiale de l’eau, l’accent doit être mis sur les ouvrages et infrastructures prépondérantes pour un bon approvisionnement et la potabilisation.
Changements climatiques, Journée Internationale de l’eau, Sécheresse, Sénégal