Skip to main content

Trouver la motivation

Hummmmmm, sacrée motivation !

Ce matin, contrairement à d’habitude, j’ai eu du mal à sortir du lit, à enfiler mon maillot de bain, à parcourir les quelques mètres jusqu’à la voiture.

Ce matin, quand mon réveil a sonné, c’est juste la perspective du bruit que ferait son fracas contre le mur, qui m’a empêchée d’envoyer bouler ce siffleur intempestif !

Ce matin, alors que la pluie crépitait agréablement dehors, et que mon drap se faisait caresse, je me répétais : « Allez, juste, une fois, juste aujourd’hui ! « Ça ne mange pas de pain » comme le répétait mon ancien collègue à la banque qui remettait systématiquement une partie de son travail au lendemain !

Et c’est justement lui, qui m’a aidée à repousser le drap, et, le visage enfariné, à trainer jusqu’à la salle de bain. A l’évocation de ce collègue que j’aimais beaucoup, par ailleurs, le déclic salvateur s’est produit parce que, j’ai pris conscience d’un coup de ce mot à la mode dans le développement personnel actuellement : L’effet cumulé.

L’effet cumulé, on peut le résumer ainsi : Les grandes réalisations sont possibles grâce aux toutes petites actions quotidiennes. Lorsqu’on évoque un grand succès, quel qu’il soit, on se concentre sur sa réussite actuelle, visible, palpable, en oubliant les galères, les efforts et surtout les petites actions quotidiennes qui y ont mené. A chaque fois que les médias évoquent telle actrice , sortie de nulle part, dont le visage rayonnant  squatte la une des journaux, celle-ci s’évertue, interview après interview, à parler des centaines de castings auxquels elle a participé , en vain, de ses galères, des dizaines de jobs alimentaires ayant permis de payer ses factures et préservé son ambition , ses objectifs, des moments de découragements, qui n’ont pas réussi à annihiler   sa persévérance , poussée par une motivation : Avoir accès à ce sérail, celui du monde du cinéma ou du théâtre.

Cet exemple peut être appliqué à tous les domaines : Un sportif de haut niveau se verra interpellé sur le montant de ses contrats publicitaires, mais lui seul (son entraineur qui l’aura encadré et sa famille parfois sacrifiée aussi peut-être) aura dans le corps la douleur imprimée des mouvements répétitifs, ceux-là même qui mènent à l’excellence et qui ne sont corrélés qu’à la sueur et la douleur.

De même pour la majorité des hommes d’affaire prospères.

Le lien avec mon envie d’envoyer crasher le réveil contre le mur, ce matin ? Je me connais suffisamment pour savoir que, lorsque je laisse filtrer un brin d’indiscipline dans ma routine, celle-ci a, très rapidement des velléités de prise de pouvoir ! Je me coule promptement dans une moelleuse paresse que je justifie sans vergogne par le fait qu’il est nécessaire, de prendre du temps pour soi, le parti de vivre. Mais cette excuse, si elle est justifiée pour d’autres, est totalement mensongère pour moi, car ce temps, je le prends, et plutôt deux fois qu’une !

En réalité, ce qui m’a fait sortir de ce lit, ce matin, est l’évocation de mon collègue et de mon futur face à face avec le miroir. Mon collègue, Philippe, bien qu’adorable, ne représentait pas exactement le futur que je me prévoyais. Il avait opéré toute sa carrière dans cette banque, dans ces locaux, à ce poste. Il se dirigeait vers une retraite heureuse et méritée, et j’étais contente pour lui, car c’était sa vision d’une vie sympathique et réussie. Mais pas la mienne. J’ai le projet, grâce à l’association dont je suis la présidente et créée il y a deux ans, d’aider des centaines d’élèves à sortir d’une vie sans perspective et envisager un avenir qui leur ressemble ! Ceci ne pourrait se faire à coup de formule du style : « ça ne mange pas de pain ». J’étais bien obligée d’admettre que la réussite de cet objectif passait par le fait de sortir de son lit douillet pour aller marcher ou effectuer quelques brasses. Car le processus de prise des grandes décisions passe par le même prisme que celui des toutes petites décisions. 

Ma deuxième motivation fut donc l’idée du face à face avec mon miroir car, vous serez tous d’accord avec moi, ce petit sentiment de honte qui vient vous titiller lorsqu’on SAIT qu’on a pris la mauvaise décision, n’est juste pas agréable. Combien on se sent miséreux après s’être resservi deux fois de ce succulent plat, ou avoir zappé sa séance de sport ?

Ce matin, donc, une fois, installée dans ma voiture, et après avoir démarré, je me suis dit : « Si seulement tout était comme la conduite ! On démarre et après, tranquille, tout roule tout seul » !

Mais en fait, ce n’est pas tout à fait vrai : Afin que la conduite soit quasiment comme un réflexe et que nos mouvements se coordonnent quasi automatiquement, il aura fallu des heures d’apprentissages, et des milliers d’heures de conduite ! De plus, cette voiture a besoin, régulièrement de carburant, d’attentions, de révisions, bref, de soins constants !

Alors, me voilà donc revenue à la case départ. La motivation, comme le reste, est plus facile à tenir grâce aux petites actions et décisions du quotidien qu’aux grands discours qui, oui, nous euphorisent quelques instants pour retomber peu ou prou dans l’oubli !

Alors, dites-moi, vous, comment parvenez-vous à rester motivés dans le but d’atteindre vos objectifs ? 

L’effet cumulé, motivation, Réussir

Comments (1)

Les commentaires sont fermés.