Arrêter de fumer tue
Les interrogations fusent: “Pourquoi arrêter de faire ce que je fais si bien? Les cigarettes sont-elles des armes de destruction massive? Fumeur ou non-fumeur, résistant ou collabo? A quoi occuper les 7 ans d’espérance de vie que je gagne? Le non-fumeur qui sommeille en moi est-il un abruti? Serais-je jamais un non-fumeur heureux?”
Le spectateur peut s’interroger -comme l’auteur, en entamant son sevrage tabagique- est-ce qu’arrêter de fumer c’est devenir quelqu’un d’autre?
Avant le festival d'Avignon, "Arrêter de fumer tue" a été programmé au Théâtre Douze, du 5 au 17 avril dernier. L'occasion pour les Parisiens de voir cette pièce d'utilité publique...
Marc Susbielle, comédien et professeur d’EPS, joue seul sur scène dans les hôpitaux, dans les lycées et au Festival d’Avignon en 2013, 2014 et 2016. C’est dire le succès de cette pièce qui fait réfléchir à l’acte de fumer et aux conséquences du sevrage tabagique et de l’arrêt total sur une vie.
Avec “Arrêter de fumer tue”, Thomas Bidegain, l’auteur d’ “Un prophète” de Jacques Audiard (César 2010 du meilleur scénario original) s’attaque au lobby du tabac et non sans humour.
Et il faut bien l’avouer, cette industrie a su faire preuve de créativité pour nous insuffler nombre de fausses bonnes raisons qui nous poussent encore à fumer. Qui n’a pas entendu le fameux “il faut bien que je meurs de quelque chose” !
Cette pièce soulève toujours autant d’interrogations sur ce que l’on est avec et sans cigarette. Marc Susbielle sait de quoi il parle, pendant un peu plus d’une heure sur scène, puisqu’il a dû lui aussi arrêter de fumer, suite à un infarctus.
Festival d'Avignon, industrie du Tabac, infarctus, lycéens, Marc Susbielle, Tags: fumer, Thomas Bidegain