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Arrête de frimer, stp !

Hummmmmm, Arrête de frimer, stp !

Allongée dans l’eau, ce matin, en position planche et farniente, rêveuse et heureuse après mon heure de sport matinale, je contemplais le ciel…qui se résumait, à ce moment précis, à un gros nuage frimeur qui prétendait m’offrir comme seul horizon, son inesthétique brouillard ! Je lui offris 1 mn de mon précieux temps et terminai sa contemplation par un : Et si tu arrêtais un peu de frimer ? De prétendre que le ciel se résume à toi ? 

1mn après ma suggestion, il commença, délicatement à se déliter. D’abord, en son creux, un bout de ciel bleu, se frayant une place grandissante et donnant l’impression de deux bras se dépliant lentement, repoussant le brouillard, et occupant peu à peu l’espace, jusqu’à devenir majoritaire.

Satisfaite, je souris, impressionnée par mon autorité naturelle, qui, d’un ordre ironique, avait conduit à cette magie !

Blague à part, cette petite scénette, innocente et mon interprétation enfantine, me menèrent à une réflexion personnelle un peu plus mûrie.

J’ai appris, cette semaine, ce qu’on appelle une mauvaise nouvelle. Le décès d’un membre de ma famille qui, non seulement m’était proche, mais avait grandement participé à la construction de mon être. Elle fut ma principale référence de l’âge de 3 ans à l’âge de 20 ans. Des circonstances douloureuses provoquèrent notre séparation et, depuis 30 ans, entre la rancœur et le néant, je tissais des toiles d’amour dont je n’ai jamais su si la bénéficiaire en avait été illuminée. Mais ce n’était pas grave. J’avais choisi mon parti : celui de la paix et de la joie. Si elle et ses héritières choisissaient le camp de l’aigreur, ceci ne relevait plus de ma responsabilité. C’était, justement LEUR choix, et elles en avaient le droit.

Ce droit, il m’en fallut, du temps pour le leur accorder ! Pendant des années, il m’était incompréhensible que l’amour offert, donné, puisse être aussi violemment rejeté ! Je ne comprenais pas. Mon cerveau bugguait. Je lançais encore et encore des signes d’amour en offrandes qui m’étaient, implacablement rejetées, vomies, devrais-je dire. Pour aller mieux ; je finis par me ranger dans le camp de la belle personne face à des apprenties sorcières ou sorcières accomplies selon le degré du rejet !

Et puis, je grandis. Les circonstances m’y obligèrent. J’entamai un chemin, qui est toujours d’actualité. Je compris que si, j’avais, moi, mes blessures, il en était de même de chacun. Leurs origines, aussi diverses que personnelles relevaient de plaies parfois, tellement béantes qu’elles orientaient chaque décision, terreau de la moindre émotion.

Je compris que ce que je ressentais, dans ma chair comme une injustice ou une violence personnelle n’était qu’une interprétation erronée, de ma part, mais aussi de la leur. Lorsqu’elles pensaient me faire mal, je n’étais en réalité, que le fusible. Diriger leur animosité contre moi se révélait plus facile que de sonder les profondeurs de leur cœur, et de risquer d’ouvrir ainsi, une boîte de pandore.

La boîte de pandore, j’appris et j’apprends encore, moi, à ne plus en avoir peur ! Car cette expression, comme beaucoup d’autres, est souvent utilisée à tort. On oublie que si cette boîte contenait tous les maux de l’humanité, elle contenait aussi la plus belle des éclaircies :  l’espérance.

Mon temps de farniente tendant à sa fin, je me remis sur mes pieds, suivit du regard un banc de poissons venus me saluer en me frôlant, et c’est sourire aux lèvres que je relevai la tête pour découvrir, éblouie, un double arc-en-ciel !

Bonheur suprême ! 

Plus que jamais, je les reçu, ces ceux-là, comme un beau présage, mais surtout, comme une récompense ! J’avais refusé de me laisser impressionner par ce gros frimeur de nuage qui prétendait ôter à mon regard, toute beauté, et je repartais, le regard ébloui, et empli de 1000 couleurs.

La beauté, dans votre vie, qu’elle soit les circonstances, n’est jamais bien loin ! Délicate, et pleine d’humilité, elle se laisse simplement, de temps en temps masquer, par quelques nuages qui ne tirent leur existence que par le temps et l’importance que vous leur accorderez !

Je vous souhaite, en cette fin d’année, d’accepter de voir, au travers des nuages de votre vie, la multitude d’arc-en-ciel en filigrane.

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