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FAU Africa: pour une renaissance africaine

Retenez-bien son nom : Aïda Ndiaye. Femme Inspirante de l’année 2022 (Sorority Awards). Cette basketteuse semi-professionnelle, diplômée d’un master en Gestion de Projets, est la fondatrice de FAU DAKAR (mai 2018), puis FAU AFRICA (décembre 2022). Un collectif rassemblant des associations, moniteurs-éducateurs, fédérations sportives, artistes et sportifs professionnels. Pour la jeunesse africaine, ils mettent en avant le sport et la culture comme levier d’éducation et d’épanouissement. Explications. 

Pouvez-vous nous brosser votre parcours en quelques mots ?

Oui : en parallèle de ma carrière de sportive, je me spécialise dans l’ingénierie de projets culturels et sportifs à l’échelle nationale et internationale. J’interviens aussi bien sur la conception et le conseil que sur la production et la coordination de projets évènementiels. Je transforme “l’idée” en événement marquant. Je totalise 14 ans d’expérience en France et à l’internationale. J’ai eu l’opportunité de travailler sur l’organisation et la conception de compétitions sportives internationales dans divers pays : Niger, Togo, Cote d’Ivoire, Espagne, Allemagne, Congo Kinshasa, Sénégal, ou encore aux Etats-Unis. Mon rôle consiste à accompagner les clients à tous les niveaux de leur événement. Je suis aussi engagée dans la solidarité internationale depuis plus de 16 ans, notamment avec l’association Ethnies Cité et désormais pour ma propre association FAU AFRICA.

Comment définir FAU AFRICA ?

Il faut dire que j’ai monté le programme FAU il y a 4 ans, nous avons démarré avec FAU DAKAR et en l’espace de 3 ans nous avons touché plus de 5 000 enfants dans les banlieues de Dakar et Thiès. FAU DAKAR a pris une ampleur à l’échelle du continent. Puis il est devenu FAU AFRICA au 27 décembre 2022. FAU AFRICA, c’est le Rendez-vous du donner et du recevoir. C’est un programme gratuit et ouvert à tous. Ce projet a pour objet d’apporter de la joie et du bonheur dans les cœurs d’une jeunesse si talentueuse, mais  « oubliée ». Notre objectif est de mettre en avant le sport et la culture comme levier d’éducation, d’épanouissement personnel et professionnel. Mais aussi faire changer les mentalités et faire avancer une culture, tous ensemble, pour aller vers cette Renaissance Africaine ! Notre devise : « Foo, magg, ngir sunu euleuk » en wolof cela veut dire : « Jouer, grandir, pour notre avenir ».

Ainsi, jeunes, moins jeunes, personnes en situation de handicap sont accueillis et encadrés par des moniteurs-éducateurs, artistes et des sportifs professionnels de renommée internationale, venant du monde entier. Ils se mettent à la disposition de la jeunesse et des enfants, durant 10 jours pour favoriser la découverte de disciplines urbaines au travers d’ateliers gratuits et ouverts à tous.  Cela va du breakdance au roller en passant par le fitness ou le volley-ball et les danses hip-hop. Le Festival se termine par 3 temps forts : un spectacle, une kermesse géante et un battle de danse international « ALL4HOUSE AFRICA ».

Le chorégraphe Ousmane Baba SY (paix à son âme), s’était joint à ce projet pour mettre en exergue la culture house et la culture hip-hop qu’il avait su fédérer tout au long de sa carrière au travers d’un concept nommé le All4House, «Une maison pour tous », dans le monde entier.

Comment vous est venue cette idée ?

Le projet est parti d’un constat et de l’analyse de 16 ans d’expérience au service de la solidarité international et de la jeunesse. Convaincue que le sport et la culture font partie intégrante du développement de chaque personne, entité et nation, je ne cesse d’interroger son impact à travers l’évolution de la société. Comment les cultures urbaines participent activement à la diplomatie culturelle, à la stabilité du continent africain et au développement durable ? Apres 16 ans d’études et d’analyses d’actions de solidarité international auprès des jeunes publics le constat est indéniable : il n’y a pas d’activités ludiques, culturelles et sportives proposées, accessibles aux familles modestes. Les enfants et les jeunes, les personnes en situation de handicap et les femmes représentent le public le plus nombreux au Sénégal, mais également le plus négligé par les autorités. L’objectif est donc de les rendre visible au travers de la notoriété des acteurs culturels et sportifs engagés dans le projet. Créer des rencontres avec les institutions, les établissements publiques, les orphelinats et autres établissements pour créer du lien.  Et au final permettre de pérenniser nos actions. 

C’est une association de grande envergure qui de Dakar s’est étendue à d’autres pays du continent. Quelles sont les difficultés rencontrées ? 

En quelques Chiffres FAU c’est une délégation de 85 moniteurs-éducateurs sportifs et artistes professionnels venus d’Europe et d’Afrique.

5000 enfants/ jeunes accueillis gratuitement, 15 pays représentés :

Des Comores au Cap-Vert, en passant par le Cameroun, l’Italie, la France, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, le Gabon, le Ghana, Haïti, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, le Congo, la Mauritanie, et bien entendu le Sénégal. Il s’agit d’un projet qui mobilise énormément de parties prenantes pour offrir un programme d’épanouissement entièrement gratuit. Tout ceci à un coût, et la levée de fond reste notre plus grande difficulté. 

Quelle est votre plus grande fierté ? 

Je dirai le sourire des enfants, la joie des parents.  Mais aussi la possibilité d’inclure tous les publics, dont les enfants en situation de handicap et ainsi véhiculées des valeurs fortes et avoir un impact réel. 

Contacts : 

Site web : www.fauafrika.com

Facebook : faudakar Festival des Arts Urbains  

Instagram : fau_africa

Toute la semaine FP rendra hommage à des femmes dirigeantes d’associations œuvrant sur le continent. Partagez et commentez ! 

Aïda Ndiaye, association, FAU AFRICA, FAU DAKAR


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FP

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