L’omni présente arlésienne
Hummmm, L’omni présente arlésienne …
C’est au moment où elle s’en va, que son absence, subitement, occupe l’espace,
C’est au moment où on pense ne plus l’avoir, qu’on réalise son importance.
Discrète, silencieuse, presque timide,
De notre quotidien, elle fait pourtant un enchantement,
Tellement collée à notre souffle, que sa paisible présence va de soi.
Chaque jour, chaque heure, minute ou seconde, elle nous accompagne,
Nous offrant le luxe suprême de l’ignorer !
Et puis, à force de se fondre dans le décor de notre vie,
De temps en temps, d’un soupir excédé, elle se manifeste,
Plie ses bagages et nous déserte un moment,
Pour nous permettre d’enfin penser à elle.
Drôle de demoiselle que cette coquette,
Qui ne se manifeste que par son absence.
Son silence alors nous obnubile ;
Qu’avons–nous bien pu faire pour mériter ça ?
Tant d’autres l’ont pourtant sans effort aucun !
Pourquoi une telle injustice ?
D’efforts vains en lamentations continue,
Nous la supplions d’à nouveau nous abreuver,
De nos vies en coquille vide, venir combler les manques
De nos cœurs éplorés, venir panser les plaies,
Etres égoïstes que nous sommes,
Prêcheurs et flagorneurs en son absence,
Indifférents ou même ingrats en sa présence,
D’elle nous ne reconnaissons la lumière,
Que lorsqu’elle nous éclaire jusqu’à nous éblouir,
Mais de sa douce, continue, et discrète splendeur,
Nous n’avons cure, jusqu’à ces jours fatidiques,
Où, blessée de notre indifférence,
Outrée par notre perpétuelle nonchalance à son égard,
Elle prend ses cliques et ses claques,
Et change alors de demeure,
Du nouvel élu, on jalouse alors la bonne fortune,
Oubliant avec dédain, qu’en sa présence,
Bienveillante, continue, et permanente,
On a joué l’indifférence.
Alors, toi, Oui, toi,
Te rappelles-tu la dernière fois,
Que comme ça, sans raison aucune,
Sans tambour ni trompette déployés, tu lui as juste souri,
Et lui a dit, reconnaissant.e,
Merci d’être dans ma vie,
Merci à toi, ma belle CHANCE …