Paris, Mairie du 20ème : Mama Sabine Vorin, victime d’harcèlement raciste sur son lieu de travail
L’article présent relate des faits réels d’harcèlement raciste qui se sont produits dans le pays des Droits de l’Homme, la France et plus exactement à la mairie du 20ème arrondissement de Paris. Appréciée par ses collègues, Mama Sabine Vorin, technicienne de surface âgée de 59 ans originaire des Antilles, a été retrouvée morte sur son lieu de travail à la mairie du 20ème le 17 septembre 2018. Pourquoi l’a-t-on laissée sous la responsabilité de son bourreau de supérieur, alors qu’elle subissait depuis des années des persécutions venant de son responsable direct ? Pourquoi personne n’en parle ? Il faut que ça se sache !
Alors que la France est le pays des Droits de l’Homme, le pays de la Fraternité, le pays qui a vu lors des attentats de Charlie Hebdo, du Bataclan, de Nice, un élan de solidarité et de soutien ; comment peut-on encore accepter des actes et des paroles racistes en 2018 ?
Ci-dessous, retrouvez l’article tels qu’ils nous ont été relaté par la Ligue de Défense Noire Africaine :
Silence assourdissant sur la mort d’une employée antillaise de la mairie de Paris harcelée et humiliée retrouvée morte sur son lieu de travail !
«Sale Grosse», «Noire Qui Pue » !
Tel est un extrait du florilèges d’humiliations racistes et négrophobes dont était régulièrement victime Sabine Vorin, une technicienne de surface âgée de 59 ans originaire des Antilles.
Employée de la mairie du 20ème arrondissement de Paris elle était plus précisément rattachée à la Direction de l’Immobilier, de la Logistique et des Transports (la DILT).
Harcelée, humiliée, victime de racisme et d’insultes négrophobes notamment par son Directeur Général des Service, elle est décédée dans des conditions atroces sur son lieu de travail, son décès a été déclaré à 18h45, le 17 septembre 2018.
La malheureuse a été retrouvée morte, seule, dans les toilettes de la bibliothèque municipale Couronnes-Naguib Mahfouz, rue des Couronnes, en face du parc de Belleville dans le 20ème arrondissement de Paris.
Son corps a moitié dévêtu a été retrouvé grâce à une étudiante passant par là qui intriguée par de l’eau sortant par les portes de l’enceinte de la Bibliothèque à pousser la porte à 18h25 le lundi 17 septembre. C’est là que la jeune étudiante a découvert la victime, allongée à terre, partiellement dévêtue, selon la police :
«La victime, en culotte, était dans le vestiaire, sans doute en train de se changer. Il y avait ses affaires pliées sur une chaise et une blouse de travail pendu au portemanteau. ».
Une enquête a été ouverte et une autopsie a été ordonnée sur instruction d’un magistrat du parquet suite aux premiers constats médicaux concluant à un arrêt cardio-respiratoire.
Juste avant, Sabine Vorin travaillait dans l’enceinte de la Mairie de ce même arrondissement, son changement d’affectation de lieu de travail à la Bibliothèque serait dû à son responsable direct consécutivement aux persécutions dont elle était l’objet afin d’échapper “aux remarques racistes, sexistes et grossophobes, proférées par le Directeur Général des Services de la Mairie”. Sabine Vorin faisait partie de ceux que l’on nomme les employés isolés.
Ce 17 septembre cela a été la mort au bout pour Sabine Vorin.
Certains de ses collègues évoquent sa mémoire avec affection « c’était la mama antillaise dans toute sa générosité » qui faisait consciencieusement son travail.
Elle subissait des humiliations répétées par son DGS qui selon des collègues à elle a un problème avec les personnes racisées car il aurait dit à propos du recrutement du personnel « je vais blanchir la mairie ».
Ce dernier aurait pris tout particulièrement en grippe Sabine Vorin, il allait jusqu’a entres autres lui refuser l’accès à l’ascenseur quand lui même le prenait en lui lançant, devant l’un de ses collègues et en présence d’un adjoint : « Vous, vous ne montez pas, l’ascenseur risque de tomber ».
Femme afro descendante et en surpoids tout ce qu’il détesterait, il en aurait fait son souffre douleur.
Ce qui n’a pas gêné son outrecuidance à faire l’affront d’assister à ses obsèques qui ont eu lieu au Père Lachaise devant la consternation des collègues de Sabine au courant de la situation.
Mama Sabine Vorin est décédée dans des conditions terribles et dans un silence atroce sur les conditions de travail qu’elle a subi durant toutes ces années.
Car si les syndicats CGT et SUPAP-FSU, le syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes tirent sonnette d’alarme pour dénoncer la difficulté de la solitude des agents isolés, et notamment des femmes de ménage, en revanche concernant le harcèlement et les humiliations racistes dont était victime la défunte c’est la frilosité.
Un silence insupportable, qui ne plaide pas pour les victimes de harcèlement et de racisme sur leur lieu de travail !
En dehors d’un article léger du Parisien qui ne cite même pas son nom, les médias ont été comme souvent aux abonnés absents, tout comme les organisations féministes et les organisations de défense des droits humains qu’ont contactés quelques uns de ses collègues qui sont encore sous le choc de son décès.
C’est après avoir eu récemment connaissance de ces faits douloureux que la Ligue de Défense Noire Africaine s’est rendue ce matin à la mairie du 20ème pour avoir une explication.
Ayant ainsi jeté le pavé dans la mare l’affaire n’en restera pas là car la Ligue de Défense Noire Africaine dorénavant réclame Justice Pour Mama Sabine !
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