Stévyne N’ZABA, une journaliste plusieurs angles
Entre le théâtre et la presse, la frontière est tout simplement menue. Tous les deux peuvent façonner des personnages et véhiculer des messages. Après les planches, Loumpangou Stévyne N’ZABA rejoint les salles de rédaction. Assurément ragaillardie par le septième art, la maman de Lonny et Pérys captive les férus du petit écran à travers les plateaux des émissions et le journal télévisé. Avec une audace inébranlable, elle débute une carrière politique dans l’objectif d’aider son prochain.
De la scène à la rédaction
Stévyne N’ZABA est une journaliste et comédienne en doublage depuis près de 10 ans. Elle a commencé une carrière de comédienne en faisant la parade de ses talents dans quelques pièces de théâtres et un film « Abidjan c’est gâté, Paris c’est technique ». Avec le peu de rôles attribués aux noirs et les difficultés majeures à percer, elle met entre parenthèse ce métier pendant deux ans, tout en réfléchissant sur son avenir et la voie à emprunter. A l’époque, elle rencontre Richard Joffo, avec qui, l’idée d’intégrer son école est évoquée. Les choses se font naturellement. Dans un premier temps, elle devient stagiaire au 3A Telesud, tout en continuant ses cours à l’Académie audiovisuelle. Au bout de trois mois, elle conçoit l’émission Carré Vip, qu’elle anima durant trois ans. Après un changement brutal de direction, Stévyne N’ZABA décide de quitter la chaine : « on me regarde avec effarement, mais je préfère partir et être libre » avance-t-elle pour justifier son départ. Un choix qu’elle ne regrettera jamais. Dans un second temps, elle passe cinq ans au LC2 International, où elle présentait le journal télévisé, sans oublier Canal 3 Monde, avec une émission santé et juridique… Des années empreintes de beaux souvenirs. Profitant d’une période sabbatique, elle fonde avec son mari, une famille. Par la suite, la page de la presse écrite s’ouvre avec Diaspora News, Afrique Union, Divas, le Monde Afrique, pour ne citer que ces derniers, tout en faisant du doublage. Des expériences riches en enseignements et connaissances.
« Le journalisme. C’est dans mon ADN ! »
Son amour envers le métier de journalisme est né d’une envie d’aller vers les autres, d’informer, d’aider, de mettre en lumière des talents encore méconnus… « Tout ça m’a poussé à faire du journalisme. C’est dans mon ADN ! » Tout de même, elle fait savoir qu’il n’est pas facile de s’imposer dans ce métier, mais sa passion reste sa force qui l’aide à surmonter les embuches. Avec le concours de son mari qui selon elle est « prévenant », les taches sont moins lourdes. En outre, il l’aide à mener à bien ses deux carrières. Le fait qu’il soit lui aussi dans le show business est une aubaine pour elle, car il connait les sacrifices et contraintes du métier. Hormis cela, elle organise sa vie pour pouvoir faire la part des choses : ne pas se disperser, avancer ou passer d’un projet à un autre avec sérénité.
Des anges gardiens à ses côtés
Consciente du sacerdoce qui porte la réussite, la journaliste travaille dur, sans relâche. Mais ses succès portent également les empreintes d’un réseau qu’elle surnomme affectueusement les anges gardiens « Ces personnes qui m’ont aidée dans ma vie, sans rien en attendre en retour et que je remercierai toujours, car la reconnaissance c’est le début du bonheur : Richard Joffo, Gerard Sergue, Maik Darah, Mathieu Richer, Julie Elmaleh, Catherine Laski, Claire Renée Mendy, Genny Yossa, Loétitia, etc. ». Des gens qui ont beaucoup contribué à ce que ses vies professionnelles soient aussi intéressantes, qu’épanouissantes.
Un pas dans le champ politique
Stévyne N’ZABA aspire aussi à aider encore plus son prochain par le biais de la politique, chose qu’elle a commencé à faire avec les municipales en France « je remercie d’ailleurs Patrick Haddad maire de Sarcelles et Jérôme Perronet directeur de cabinet de m’avoir permis de rentrer un pied dans cette sphère qui m’était jusque-là inconnue. Travailler sur le programme de rénovation de la ville, faire de la promotion, être assesseur titulaire. Les résultats du premier tour étaient bon, mais nous devons encore nous battre pour le second tour, qui se fera surement en septembre prochain après le confinement et la crise sanitaire du coronavirus », nous confie-t-elle.
Son message à l’endroit des femmes du monde entier
« Ne perdez jamais espoir ! Nous avons en nous un potentiel immense ! Nous bâtissons des foyers, nous bâtissons des vies, et la nôtre se doit d’être exceptionnelle ! N’ayez jamais peur de la réussite, même si parfois elle vient aussi avec ses échecs, ainsi va la vie ! Ce qui doit vous faire peur, ceux sont les regrets, de ne pas avoir assez fait ou bien fait, les regrets sont le reflet des cimetières ! Tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir ! »