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12 mois à vivre…

HUMMMM, 12 mois à vivre…

Connaissez-vous vos envies de vies ?

J’accompagne actuellement, comme je le peux, et à hauteur de mon amour, une amie chère qui voudrait opposer au crabe qui la ronge et qui menace de l’emporter, la vie, en supplément et en abondance. Ses échéances ? 1 mois, une semaine, un jour de plus… Chacun de ses souffles, la moindre de ses inspirations nous empli, ses proches et moi, de gratitude.

L’expression vivre au jour le jour, je ne l’ai jamais expérimentée aussi intensément.

Alors que je pensais à elle et à la fragilité de notre être, je suis tombée sur une vidéo YouTube qui posait cette question : Que ferais-tu s’il ne te restait que 24 mois, 24 jours, ou 24h à vivre ? Mènerais–tu la même vie que celle qui est la tienne actuellement ? 

Cette question, posée 8 ans plus tôt, m’aurait plongée dans des abymes de doutes et de regrets. A l’époque, c’est simple, il m’aurait suffi d’explorer chacun des domaines de ma vie pour pousser, au mieux, un grand soupir de désolation, au pire, un hurlement de détresse !

  • Vie professionnelle : Après 14 ans dans la restauration, j’arrivais à saturation. Ma joie, tenace pendant 10 ans avait, au cours des 4 dernières années, été minée par les problèmes d’intendance motivés par certains de mes employés qui n’avaient toujours pas saisi la corrélation entre leur salaire et l’importance de choyer des clients desquels provenait notre chiffre d’affaire. J’avais l’impression de piloter un train dans une direction alors même qu’eux, s’efforçaient de manœuvrer dans le sens opposé : Résultat,  je végétais, clouée sur place et, pour la pile électrique que je suis, c’était invivable. Mon leitmotiv, à l’époque, était : J’en ai marre de gérer de l’humain !
  • Familial : Mes enfants adorés, source infinie de joie et pourvoyeurs de fous rires à foison, s’étaient envolés du nid, et je m’étais retrouvée, comme beaucoup de couples dans cette situation, face à un inconnu qui partageait pourtant ma vie depuis plus de 20 ans. Trop long pour partir sans regarder en arrière, infiniment court lorsque j’envisageais les 20 années suivantes à l’image des 20 premières. Une décision impossible, difficile à prendre : Rester dans le confort d’une vie dont les limites étaient clairement définies, et qui ne me convenait pas, ou sauter dans le vide, plonger dans un brouillard inconnu…qui pourrait m’aspirer toute entière, et se révéler pire ?
  • Spiritualité : RAS. J’étais là. Je vivais. Point.
  • Amitié : L’amitié était déjà l’une des valeurs fondamentales de ma vie. J’avais toujours été entourées d’amis, mais je ne pouvais leur consacrer autant de temps que je voulais. Et puis, l’envie d’élargir ce cercle, ne trouvait en mon cher et tendre que réprobation et reproches sans fin.
  • Vie amoureuse : Vous l’aurez compris, la passion des débuts avait laissé place même pas à un train- train convenu, mais à cette interrogation : Avais-je été absente de moi-même ? A quel moment nos aspirations avaient-elles divergées au point de tutoyer des points cardinaux opposés ? Nos langages, aussi bien dans leur forme que dans le fond, n’avaient plus rien en commun. J’avais renoncé à apprendre sa langue qui m’étais devenue totalement étrangère quand lui en enrichissait constamment le vocabulaire. Du moins était-ce l’impression qui s’en dégageait pour moi.

Alors à la question « Qu’aurais-tu fais s’il ne te restait que 24h à vivre » ? C’est simple, à l’époque, J’aurais éclaté en sanglots. Longs, déchirants, exhalant les regrets, multiples, que j’aurais eu et suppliants pour une 2è chance.

Cette question, je tente, maintenant, d’y apporter une réponse raisonnable, si toutefois il est possible d’avoir une attitude raisonnable en de telles circonstances, alors même qu’en réalité, c’est le genre de couperet qui met tout notre être en émoi.

J’ai cependant une certitude : Je repense avec gratitude à cette phrase de Confucius qui me fit opérer un tournant radical, changer de cap, oser affleurer mes rêves. Il y a 8 ans. D’abord timidement, puis très rapidement, goulument. Cette phrase, la voici : « Votre deuxième vie commence le jour où vous comprenez que vous n‘en n’avez qu’une ».

Mon Dieu, quel choc je reçus. Chaque mot me percuta. La compréhension en fut immédiate. J’en assimilai la portée profonde. Et me plongeai aussitôt dans des lectures qui m’apprirent ceci : Je n’étais pas obligée de sauter dans le vide : Je pouvais, d’abord, avec beaucoup d’honnêteté et de courage, plonger en mon être profond afin d’y découvrir mes nouvelles aspirations, et ensuite, m’atteler à la tâche de bâtir pierre par pierre, mon nouvel avenir, en y prenant plaisir, puisque j’avais, maintenant, consciente que seul le présent comptait.

Depuis, je n’ai jamais interrompu la construction de ce nouvel édifice, dans lequel l’écriture trouva naturellement sa place.

Et ma première réaction aujourd’hui, serait : « Zut ! c’est le bordel dans ma paperasse ! Ils vont bien avoir du mal à s’y retrouver ! » La seconde, user du téléphone jusqu’à plus soif pour entendre, une dernière fois des voix aimées, et la dernière, laissez-moi y croire, rire, encore, éclater de rire, avec en fond sonore, de la musique ….

Et si j’y crois, à cette possible positive attitude, c’est parce que j’ai appliqué, à ma vie récente, cette citation de Martin Luther King : « Avoir la foi, c’est monter la première marche, même quand on ne voit pas tout l’escalier ».

Et vous, quelle serait votre réaction si vous appreniez que vous n’aviez plus que 24h à vivre ?

Bonheur, foi, gratitude, Vie

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