Aïcha GASSAMA « aider les femmes à prendre conscience de leur potentiel »
Consultante certifiée en gestion de carrière et fondatrice de JE SAUTE LE PAS, Aïcha GASSAMA a créé son cabinet en 2021, spécialisé sur l’évolution de carrière des femmes.
Diplômée d’un master en Ressources Humaines et d’un master en accompagnement de projets de formation, elle est riche d’une expérience professionnelle de 7 ans, dans des groupes et des secteurs d’activité variés : le groupe Servair, ancienne filiale d’Air France, l’hôtel Hilton, l’Établissement Français du Sang (EFS) et une filiale du groupe Engie Solution. Interview.
Présentez-nous votre entreprise ?
Ma mission au travers de mon cabinet JE SAUTE LE PAS est d’aider les femmes ambitieuses à construire une carrière professionnelle qui leur ressemble, que ce soit dans le salariat ou dans l’entrepreneuriat.
Pourquoi aider les femmes en particulier ?
J’ai choisi de me consacrer aux femmes car je suis convaincue que chacune d’entre elles possède un potentiel exceptionnel. Mon objectif est donc de les aider à prendre conscience de ce potentiel, afin qu’elles puissent s’épanouir dans leur vie professionnelle et prendre leur juste place dans le monde du travail. Je suis admirative de la force des femmes, de leur capacité à mener plusieurs tâches de front, et je suis fière de pouvoir contribuer à leur valorisation et leur élévation grâce à mon activité dédiée à leur carrière.
Avec mon accompagnement, mes clientes construiront un projet professionnel stimulant, motivant et épanouissant, tout en apprenant à s’élever, se valoriser, gagner confiance en elles et en leurs talents.
Quel a été l’élément déclencheur de ce projet ?
Je suis profondément touchée par les enjeux liés à la vie professionnelle, car je considère qu’ils sont essentiels pour l’épanouissement de chaque individu. Malheureusement, j’ai constaté que de nombreuses femmes ne sont pas satisfaites de leur travail ou de leur environnement professionnel pour diverses raisons. Certaines se sentent coincées dans leur emploi parce qu’elles ont des factures à payer, tandis que d’autres n’osent pas changer de voie. Tout comme en amour, je suis convaincue que chacun peut trouver chaussure à son pied et donc sa voie professionnelle idéale. C’est pourquoi j’ai décidé de mettre à profit mon expertise acquise lors de mon parcours de formation et de mes expériences professionnelles pour aider ces femmes à découvrir leurs talents et à construire un projet professionnel en adéquation avec leurs valeurs, leurs attentes et leur plein potentiel. Pour moi, c’est la combinaison gagnante pour atteindre l’épanouissement professionnel.
Plus concrètement comment le faites-vous ?
Pour atteindre ces objectifs, nous faisons un véritable travail en profondeur sur la connaissance de soi afin de construire un projet en harmonie avec la personnalité.
Nous faisons aussi le point sur les motivations et les passions afin que le projet soit source de stimulation, de motivation, et en même temps réaliste et réalisable.
Nous mettons en lumière les forces et tes talents pour que mes clientes puissent les exploiter pleinement et gagner en confiance.
Nous effectuons une exploration de plusieurs pistes d’évolution professionnelles afin qu’elles puissent identifier une activité qui leur plaira au quotidien.
Et enfin, nous confrontons les projets à la réalité avant de se lancer, afin d’en connaître tous les aspects et les implications, notamment à travers une enquête métier approfondie.
Quels outils utilisez-vous ?
Il y en a plusieurs, à titre d’exemples, je peux vous citer : L’exercice d’introspection de la ligne de vie ; la roue de la vie – vision 360 ; le tableau d’identification des valeurs ; les réalisations probantes. Ou encore, le tableau d’identification des talents et des zones de génie ; le test de préférence professionnel, mais aussi le test vocationnel (pour connaître ses adéquations métier) etc.
Quelles sont les difficultés rencontrées et comment les surmontez-vous ?
Lorsque je me suis lancée dans mon projet entrepreneurial, je ne savais pas vraiment par où commencer ni quelles étapes étaient nécessaires pour maximiser mes chances de réussite. Ces incertitudes m’ont fait douter de mes capacités à mener à bien mon projet. C’est alors qu’une amie m’a présenté une ancienne RH qui aidait les femmes à lancer leur entreprise. J’ai donc décidé de participer à son programme de coaching de groupe d’une durée de quatre mois, qui m’a été très bénéfique et m’a permis de gagner du temps. Grâce à cet accompagnement, j’ai pu travailler sur mon état d’esprit de néo-entrepreneur, poser un cadre pour mon projet, suivre une méthodologie pour élaborer mon offre, trouver mes premiers clients et travailler ma communication. Dans ce cadre, j’ai dû affronter mes peurs et mes idées reçues, car il fallait de la visibilité pour faire connaître mes offres et mon activité. Cela impliquait de dévoiler ma personnalité, mes expériences et mon parcours, de me prêter à l’exercice pas toujours simple de la prise de parole en public et de publier des photos et des vidéos.
Après cet accompagnement, j’ai été confronté à la solitude de l’entrepreneuriat. J’ai dû tout gérer moi-même, toucher à tout : marketing, comptabilité, communication, création de contenu et continuer à trouver de nouveaux clients pour développer mon chiffre d’affaires, etc. Mais l’avantage, c’est que la moindre difficulté nous oblige à rechercher par nous-même l’information et à acquérir de nouvelles connaissances. Il faut savoir être inventif, autonome, patient, avoir du sang-froid, un état d’esprit positif, de la détermination, de l’organisation et surtout de la persévérance pour ne pas baisser les bras à la moindre difficulté. Pour cela, il est important de bien s’entourer, de se créer un réseau, notamment un réseau en lien avec sa thématique. Cela peut se faire en s’appuyant sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, en s’abonnant à des groupes Facebook en lien avec les thématiques qui nous intéressent, en participant à des rencontres (salons, meet-ups) entre entrepreneurs et en adhérant à des cercles de femmes entrepreneures pour s’entraider, se tirer vers le haut et s’appuyer sur les talents des unes et des autres pour ne pas se sentir seule.
Il a également fallu que j’apprenne à gérer une trésorerie et à m’adapter à la fluctuation de mes revenus. Dans mon activité et particulièrement dans l’entreprenariat, il n’y a pas forcément une entrée d’argent fixe comme dans le salariat. Plus je m’investis, plus j’ai la possibilité d’avoir un revenu à la hauteur de mon investissement, mais ce n’est pas toujours le cas. Certains mois, je peux avoir une entrée d’argent limité, tandis que d’autres mois, je peux gagner l’équivalent de deux salaires. Il a donc fallu que j’apprenne à vivre avec cette nouvelle façon de gagner ma vie, ce qui n’est pas toujours évident. Il faut être prévoyant.
Dans ce projet entrepreneurial, quelle est votre plus grande fierté ?
Ma plus grande fierté réside dans la création de mon entreprise qui correspond véritablement à mes aspirations professionnelles. J’ai construit un projet qui est utile et significatif pour moi. Au quotidien, j’éprouve du plaisir à aider des femmes comme moi à découvrir leur potentiel professionnel, à dépasser leurs craintes et à se lancer. Suivre leur évolution, voir leur entreprise, leur projet professionnel se développer et les voir atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés est une source de satisfaction pour moi.
Aïcha Gassama, business, Entreprenariat, Je Saute le pas