« Collectif Sorority », l’entrepreunariat au féminin
D’une idée, une envie d’avancer ensemble, Faty Toukara en a fait une réalité en mettant sur pied le Collectif Sorority. Un an et un mois que cette structure accompagne les femmes qui entreprennent à asseoir durablement leur business. Focus sur ce collectif qui prône la sororité.
« Comment créer un écosystème d’entraide ? ». Cette question est l’essence du projet lancé par Faty Toukara, la présidente et fondatrice du Collectif Sorority. Créée en octobre 2021, cette entité est composée de femmes entrepreneures et de chefs d’entreprises. Le collectif a pour vocation d’aider les jeunes entrepreneures à se développer et également à faire croître leur activité.
Une structure de soutien pour les entrepreneures
Faty Toukara est une mumentrepreneure aguerrie de quatre enfants. Convaincue que l’union fait la force, elle a décidé « de s’unir pour créer une intelligence collective avec des sistas » explique-t-elle. Ces « sistas sont des femmes qui entreprennent, qui se tabassent » comme elle aime le dire. C’est par cette détermination et avec cette conviction qu’est née le Collectif Sorority. Un espace où les femmes entrepreneures qui cherchent à avoir de la visibilité, du réseau peuvent se retrouver pour continuer à grandir et agrandir leur projet.
La structure a pour but par exemple d’aider les femmes à avoir accès à des formations. Les entrepreneures qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale peuvent par le biais du collectif développer leur activité et la structurer. Il existe des formations en interne comme en externe. « Même si on ne fait pas partie du collectif, on peut avoir accès à ces formations. Nous sommes en collaboration avec plusieurs partenaires. Et nous avons droit à des tarifs préférentiels » précise la fondatrice.
L’argent, le nerf de la guerre
Aujourd’hui, le Collectif Sorority compte dans ses rangs une vingtaine de femmes. Depuis cet été, le collectif a permis à une centaine de femmes de monter en compétence. Alors que tout a commencé à cinq suite à des discussions informelles. Ces échanges entre jeunes entrepreneuses ont conduit à un constat sans appel. « Pas assez de réseau. Pas assez de fonds. Pas assez de visibilité. Nous étions toutes dans la même galère » souligne Faty Toukara, l’ancienne infirmière de formation. De ce constat a jailli l’idée de mettre les forces en commun. « Chacun va apporter son expertise à l’autre. On va se conseiller pour trouver des solutions pour pallier à nos problèmes » précise l’initiatrice du projet. Pour Faty Toukara, l’union fait la force mais cela n’est pas suffisant. Le nerf de la guerre dans l’entrepreneuriat est l’argent.
Le Collectif Sorority, un lobby?
Dans cette optique, tous les mois, ces femmes entrepreneures cotisent une cinquantaine d’euros. « Comme une tontine structurelle qui va nous permettre de pouvoir faire des partenariats avec des formateurs, des écoles ou des structures pour continuer à acquérir des compétences et poursuivre la structuration de nos business » développe la présidente du Collectif Sorority. Avec ces fonds, le collectif met sur pied des évènements.Ainsi, le groupe s’est structuré avec un pôle administratif, communication, partenariat événementiel avec une référente pour chaque secteur afin de mieux accompagner les futurs « sistas ». Le but de l’entraide est le coeur de ce projet. Et Faty Toukara souhaite pousser bien plus loin cette initiative prise entre cinq femmes « qui se tabassent » en créant « un lobby ». Et c’est sur ce chemin que le Collectif Sorority se dirige avec des projets plein la tête.