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“si l’Amour nous était conté”

Franck Sorbier

Nouvelle collection Haute Couture - Eté 2016 "les Amants célestes"

Une nouvelle fois, Franck Sorbier a démontré avec cette magnifique collection qu’il savait, au-delà de l’élégance diaphane de ses pièces uniques, toucher au coeur. Dans un savant mariage, la beauté majestueuse de sa coupe créative et le poudroiement opportun des sensations appréciées se mêlent et aboutissent à cette remarquable “parade de séduction”, cette “musique des gestes” à laquelle nous convie cette collection Eté 2016.

Tout a commencé par un petit livre sur le Kamasutra, traduisez par les «aphorismes du désir».
Bien que souvent connu pour ses illustrations sexuelles, le Kamasutra est avant tout un recueil du mode de vie qu’une personne cultivée se devait de connaître. Les illustrations ne sont apparues qu’à l’époque de l’empereur illettré Jalâluddin Muhammad Akbar, mais cet ouvrage peut également être lu comme une allégorie de l’union au Divin.
Plus proche de nous, les expositions «Fragonard Amoureux» et «Eros Hugo» ont nourri mon imaginaire.
De par sa définition, la Kabbale «de chaque être humain s’élève une lumière qui atteint directement le ciel. Et quand deux âmes qui sont destinées à être ensemble se trouvent, leurs flux de lumière coulent ensemble, et une seule lumière plus vive va de l’avant à partir de leur être uni», m’a aussi fasciné.
Les aquarelles de Rodin avec ses danseuses khmères me «titillaient» depuis plusieurs saisons sans savoir comment les aborder.
C’est lors de la visite de l’exposition du Nô à Mata Hari au Musée National des Arts Asiatiques – Guimet que le coup de foudre a réellement eu lieu.
Ici, tout inspire l’Amour.
J’ai découvert l’existence des Apsaras (Inde) ou Devatas (Khmer) et des génies volants. Les Apsaras représentées sur les bas-reliefs des temples hindous ou à Angkor sont toutes en courbes généreuses. Seins rebondis, tailles fines, ventres ronds et hanches épanouies. Que sont-elles devenues, celles que les dieux hindous envoyaient pour distraire les sages de leur quête du détachement des choses terrestres?

Laissez-vous emporter dans une luxuriance d’or, de dentelles et d’organza vers ce lieu en soi où se cultive et s’affine l’étincelle sacrée de l’amour, laissez-vous “conter l’Amour” qui mène à l’hyménée et à la félicité, sur les traces de cet artiste au “poétisme” visionnaire, inspiré par les “acteurs et actrices de l’humanité”, comme il aime à le dire.

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"les Amants célestes", Adrien Dantou, Défilé Franck Sorbier, dentelles, Haute Couture 2016, Juliette Gernez, Musée Guimet, or, organza


Patricia Etifier

Butineuse épicurienne, caraïbéenne cosmopolite, éco-citoyenne du Monde, femme de l’écrit, je suis amoureuse du genre humain dans sa diversité et perpétuellement en quête de sens car “Dans la vie, rien n’est à craindre, tout est à comprendre”. (Marie Curie) En marche pour voir se réaliser l’avènement de la Nouvelle Humanité où les femmes prendront la place qui est la leur et deviendront “les héroïnes de leur propre légende”. Et pour paraphraser Roger Baldwin “Elle possède des droits celle qui ose les défendre”!