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Sooba Africa : faire entendre les communautés sous représentées

Rendre visible les initiatives communautaires sous représentées, voilà l’objectif de la plateforme Sooba Africa, fondée par la journaliste franco-sénégalaise Khadidja N’diaye. Après avoir grandi en France, Khadidja poursuit ses études à Londres en audiovisuel et en production radio.  Elle s’est toujours intéressée à tout ce qui touche aux réalisateurs de films ou auteurs de livres, notamment de la communauté africaine. Cette passionnée de radio n’en n’est pas à son premier coup d’essai. Elle avait déjà lancé RFL, qui avait pour but de promouvoir et de célébrer le travail des communautés. RFL est devenu aujourd’hui Sooba Africa. Khadidja c’est aussi un grand cœur. Elle œuvre dans l’humanitaire avec les moyens du bord. FP est allé à sa rencontre.

FP : Parlez-nous de Sooba Africa ? Qu’est-ce que c’est ?

Sooba est une société de production radio basée sur le futur de l’Afrique, Sooba qui signifie demain en wolofElle a pour but de réinventer l’Afrique de demain, en se basant sur ce qui a eu lieu dans le passé, et sur les cultures africaines. On veut promouvoir les africains à travers des pièces radiophoniques.

FP : Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette plateforme ?

Je me suis dit que si je ne peux pas retourner en Afrique pour y vivre, je dois amener l’Afrique à moi, et la faire découvrir sous un autre angle à ceux qui sont ici en Europe et aux Usa. L’objectif étant de rendre inconfortable et de pousser les gens à agir et réagir.

FP : Pourquoi adapter des livres africains en pièces radiophoniques ? Pourquoi le choix de la radio justement ?

La radio est un monde intime. Les pièces radiophoniques permettent à l’auditeur de développer son imagination. On est beaucoup plus libre de dire ce que l’on pense de tel ou tel sujet à travers un personnage. C’est une libéralisation. Nous devons raconter nos histoires d’une manière à ce qu’elles nous rendent plus fortes.

FP : Quelles sont vos réalisations jusque-là ?

Pour le moment, on a travaillé sur l’adaptation du livre de Fatou Diome, « Celles qui attendent ». On produit aussi des documentaires radios et on écrit des articles. Les programmes sont disponibles sur Souncloud, YouTube et sur le site internet de Sooba Africa. Et en ce moment je travaille sur une deuxième pièce de théâtre radiophonique.

FP : Vous œuvrez également dans l’humanitaire, notamment dans la distribution d’eau potable au Sénégal. Parlez-nous un peu de vos actions ?

Il y a bientôt deux ans au Sénégal, il y avait une pénurie d’eau sévère qui avait eu beaucoup d’écho à l’étranger. Donc on a commencé une campagne pour sensibiliser et récolter de l’argent rapidement. Ça nous a permis d’approvisionner de l’eau en camions citernes dans certains quartiers.

FP : Quels sont vos projets pour Sooba Africa ?

C’est de pouvoir produire davantage de pièces radiophoniques, des documentaires radios et contes pour enfants, et recruter des africains en Afrique. Nous souhaitons changer les mentalités, changer notre perception de l’Afrique pour que Sooba Africa n’est plus lieu d’exister.

Site Internet : https://soobaafrica.com

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